Bilan de l’année 2020 : Top / Flop et Palmarès de la rédaction

Début janvier, au moment d’aborder l’année 2020, on était loin de se douter qu’elle allait être aussi merdique (n’ayons pas peur des mots) et que les salles de cinémas resteraient fermées pendant 5 mois de l’année. 5 mois sans grand écran, sans le doux confort de la salle obscure et de l’expérience collective de la découverte d’un film, qu’il s’agisse d’un blockbuster américain ou d’un film d’auteur hongrois. C’est bien simple, jamais dans nos vies de cinéphiles adultes et indépendants, nous n’avons été si peu de fois au cinéma. Bien sûr que le cinéma face à une épidémie mondiale et les milliers de morts que cela a entraîné, ce n’est pas grand-chose mais cette crise majeure a permis de constater qu’en France, le pays des frères Lumière, le gouvernement méprisait le cinéma comme la culture en la jugeant non-essentielle. On ne reviendra pas sur ce débat dont vous connaissez évidemment notre opinion mais le fait est qu’à l’heure de faire le bilan de cette année cinéma, nous nous attristons d’avoir fini l’année sans le doux confort des salles obscures.

La dernière vie de Simon

Forcément, notre bilan est impacté par ces cinémas fermés et ces énièmes reports de sorties qui, à l’heure où l’industrie réfléchit à des formes de diffusion alternatives pour ne pas laisser le virus nous priver de culture, auront bien évidemment profité à l’industrie de la SVOD qui sort grande gagnante de 2020. La SVOD était vouée à prendre de plus en plus d’importance dans nos vies, voilà que le Covid-19 a largement précipité les choses. Entre Disney qui a choisi de sortir Mulan et Soul directement sur Disney+ sans passer par la case cinéma (on se souvient de la colère des exploitants à cette annonce) et Warner qui a décidé de faire des sorties simultanées en salles et sur HBO Max pour Wonder Woman 1984 et tout son line-up de 2021 (ce qui a provoqué un énorme tollé dans l’industrie même si il faudrait être tout à fait borné pour ne pas saisir les raisons de cette décision, inquiétante sur bien des points mais pertinente sur bien d’autres), le monde du cinéma est en train de connaître de profondes mutations. Chez Close-Up, nous conservons bien sûr la conviction que la soi-disant mort annoncée une fois tous les dix ans du cinéma n’est pas pour tout de suite et que le grand écran a un bel avenir devant lui, les chiffres de fréquentation des salles entre juin et octobre dernier l’ont prouvé.

Cela dit, il ne faut pas nier la force de frappe des alternatives proposées par la SVOD qui a profité du confinement pour cartonner. Disney+ a beau avoir sorti deux belles purges (Artemis Fowl et Mulan), son catalogue et sa première série phare The Mandalorian ont largement suffit à le faire cartonner dans la sphère familiale tandis que Netflix a prouvé qu’il était un acteur majeur de l’industrie sur lequel il fallait compter. Cette année, la plate-forme au N rouge a attiré les frères Safdie, Spike Lee, Ron Howard, Aaron Sorkin, Charlie Kaufman, George Clooney et David Fincher dans son giron. Certes, Netflix reste capable de produire les pires films qui soient, formatés au possible (The Old Guard) et même sacrément douteux (365 jours) mais le fait est que quand elle offre à de grands cinéastes toute la latitude possible pour faire un film que personne à Hollywood ne produirait aujourd’hui, cela donne de grands films dont une poignée d’entre eux trustent aujourd’hui le classement de nos rédacteurs comme Marriage Story et The Irishman l’avaient fait l’année dernière.

Drunk

Nous avons pu constater également que nous avons très bien pu nous remettre de l’absence du cinéma américain en France avec toujours de très belles propositions bien de chez nous (La dernière vie de Simon, Tout simplement noir, Adolescentes, Antoinette dans les Cévennes, Adieu les cons) quand l’animation (Mon ninja et moi, Calamity, Petit Vampire) a également su se tailler une place de choix dans le haut du panier cette année. Certes, nous n’avons pas évité les débats houleux au sein de la rédaction (Jojo Rabbit, Peninsula et Tenet divisent fortement) mais vous verrez que les classements individuels regorgent de surprises et que nous avons bien évidemment trouvé un consensus, certes moins évident que celui autour de Parasite l’année dernière mais qui démontre bien la richesse du cinéma que nous avons eu malgré cette année houleuse. Ce qui nous permet d’affirmer deux choses : d’abord que la SVOD est un acteur sur lequel il faut compter et en embrasser les qualités tout en continuant à dénoncer son formatage et ses sélections sur algorithmes, ensuite que le cinéma est bel et bien vivant, l’appétit du public pour les histoires n’étant pas prêts de se tarir, surtout en cette époque troublée. Nous espérons donc vous retrouver l’année prochaine avec au menu du bilan de l’année 2021 la mort du virus, la puissance absolue du cinéma et pourquoi pas la paix dans le monde, en passant, ce serait pas mal aussi !

Palmarès Close-Up

Meilleur film de l’année

Uncut Gems

Meilleure réalisation de l’année

David Fincher pour Mank

Meilleure interprétation masculine de l’année

Adam Sandler pour Uncut Gems

Meilleure interprétation féminine de l’année

Virginie Efira pour Adieu les cons (mais également saluée pour Police)

Meilleur scénario de l’année

Jack Fincher pour Mank

Prix Spécial de la rédaction

La dernière vie de Simon

Mathieu Le Berre

Top 5 Films

1- Mank

2- Tenet

3- Uncut Gems

4- 1917

5- La dernière vie de Simon

Flop 5 Films

1- The Climb

2- L’appel de la forêt

3- Artemis Fowl

4- Minuit dans l’univers

5- En avant

Alexandre Coudray

Top 5 Films

1- Mank

2- Uncut Gems

3- Jojo Rabbit

4- Je veux juste en finir

5- Adolescentes

Flop 5 Films

1- Artemis Fowl

2- Mulan

3- Minuit dans l’univers

4- Tenet

5- Peninsula

Sébastien Dard

Top 5 Films

1- Je veux juste en finir : Le film le plus riche de l’année, ce n’était certes pas bien compliqué, mais c’est assez ironique que ce soit sur Netflix qui pourra aussi se targuer de détenir le pire film de l’année, voire de la décennie, voire pire. En tout cas, le dernier bébé de Charlie Kaufman est passionnant, angoissé, dépressif, d’une densité thématique ahurissante dont on ne vient pas à bout comme ça, même au bout de 2 visions. Il y en aura d’autres, en tout cas c’est l’œuvre la plus obsédante depuis un moment pour ma part.

2- Waves : Passé à la trappe en début d’année, le 3ème long de l’un des prodiges issus de la boîte explosive A24 est pourtant son meilleur et un fabuleux tour de grand huit cinématographique. Véritable ascenseur émotionnel, d’une puissance formelle étourdissante, ce drame sur ces moments où notre avenir se voit chamboulé par une mauvaise décision s’avère totalement destructeur, sans doute les plus grosses larmes de l’année pour votre serviteur. Et encore une fois, c’est une véritable leçon de mise en scène, parfois un brin boursouflée, mais dont chaque choix de mise en scène épouse le sens général. A rattraper d’urgence.

3- The King of Staten Island : Sorti en plein été, au milieu de la pénurie de blockbusters, le nouveau film du génie de la comédie douce amère américaine moderne n’aura pas déçu, quelques années après un Crazy Amy bien en-deçà de ce dont il était capable. En respectant la personnalité hors normes de son interprète principal dont la vie aura servi de base narrative, avec quelques changements malgré tout, il réussit sans doute son film le plus accompli en terme de densité humaine depuis le somptueux Funny People. Grave, profond, et malgré tout rempli de ces petits moments de vie propres à son cinéma, n’ayant l’air de rien mais faisant toute la richesse générale, car tout simplement proches de la vie réelle. Superbement dialogué et servi par un casting en or massif, le résultat est un petit miracle qui faisait du bien lors de la réouverture des salles, paraissant aujourd’hui bien lointaine. Là encore, à rattraper d’urgence si vous l’avez loupé.

4- La dernière vie de Simon : Là encore, un film sacrifié du début de l’année. Un film fantastique français, s’adressant à tous les publics, c’était intrigant sur le papier, et le résultat s’est avéré supérieur à toutes les attentes. Par son sujet original, son traitement tout sauf simpliste n’hésitant pas à se diriger vers des zones un peu troubles moralement, tout en gardant ce sens du merveilleux faisant de l’œil à Amblin tout en gardant ses spécificités culturelles qui en font un vrai film de chez nous, mais avec de l’ambition visuelle et narrative. Un petit tour de force qui méritait bien mieux que sa timide distribution.

5- Le cas Richard Jewell : Comme pour ses meilleurs films, le Maître désormais nonagénaire, réussit à nous bouleverser avec son personnage d’Américain moyen, n’ayant rien pour lui à première vue, rêvant de laisser sa marque d’une façon ou d’une autre, se retrouvant broyé par une machine absurde et beaucoup trop cruelle pour lui. Avec sa mise en scène toujours plus simple (mais pas simpliste) et fluide, le cinéaste en pleine possession de ses moyens raconte son histoire de la meilleure façon, place sa caméra au meilleur endroit, sans esbroufe, et n’oublie pas de diriger ses comédiens à la perfection (en plus de la découverte Paul Walter Hauser, pour la première fois dans un premier rôle, on se souviendra longtemps de la bouleversante Kathy Bates qui nous arrache des larmes tout sauf artificielles). L’un de ces films ayant l’air classiques sur l’instant (et il l’est, dans ce que le terme a de plus noble), mais faisant son chemin sur la durée, pour ne plus quitter notre esprit. Un grand film.

Flop 5 Films

1- 365 Jours : Pas besoin d’en dire plus que ce qui a déjà été écrit, il s’agit sans doute du pire film du monde. Une monstruosité même pas amusante tant elle s’avère néfaste et nauséabonde. On tire la chasse et on n’en parle plus.

2- Antebellum

3- Bloodshot

4- La terre et le sang

5- Le voyage du Dr Dollitle

Anthony Verschueren

Top 5 Films

1- Les 7 de Chicago : Casting aux petits oignons, un scénario en béton, des dialogues incisifs et percutants, une réalisation survoltée… Aaron Sorkin dépoussière la manière de mettre en scène un film de procès. On n’en perd aucune miette et on s’en retrouve pris de passion pour cette affaire hors-norme.

2- Mon ninja et moi : Le meilleur film d’animation de 2020 est danois ! Gros coup de cœur à sa découverte, les mots enflammés et les éloges contenus dans notre critique n’ont pas changé d’une virgule. Il est impératif de rencontrer la route de ce fabuleux ninja.

3- Uncut Gems : Adam Sandler, dans l’un de ses meilleurs rôles, a mis tout le monde d’accord. C’est bien trop rare pour le souligner sans déclencher une avalanche de moqueries (en dépit du fait que nous resterons à jamais parmi ses plus grands défenseurs). Un film à la tension permanente et à l’expérience exténuante de satisfaction.

4- Balle perdue : Un premier film maîtrisé de bout en bout. Alban Lenoir trouve un rôle à la hauteur de ses talents de cascadeur. S’il n’a pas valeur à révolutionner le genre, Balle Perdue est un film d’action biberonné aux meilleures productions US du même acabit. Un cinéma devenu bien trop rare par chez nous, qui mérite d’être soutenu.

5- Peninsula : Une suite efficace, qui trouve parfaitement l’équilibre pour satisfaire les fans du Dernier Train Pour Busan et repaître le néophyte venu chercher un simple film d’action. Malgré quelques maladresses, Peninsula assure un spectacle exaltant qui ne s’estompe jamais. Un film qui trouvera une place de choix dans votre bibliothèque, juste entre Mad Max 2 et New York 1997.

Flop 5 Films

1- 365 Jours : Un film d’une dangerosité malsaine, à la morale douteuse et avilissante. Comment peut-on cautionner ce genre de projet ? Il est là l’exemple de la romance torride nouvelle génération ? Si les standards du romantisme moderne sont, désormais, de kidnapper, torturer et harceler la gent féminine afin de susciter le coup de foudre, ne nous étonnons pas que le monde ponde de plus en plus de pervers narcissiques et autres violeurs… Une honte qui devrait être brûlée et enterrée à jamais.

2- Les blagues de Toto : Quand on parle de morale douteuse, pour sûr qu’on en tient une sacré couche ici également. Ode à la crétinerie sommaire, nivellement de l’intellect vers le plus bas. Un film qui n’aidera en rien au développement imaginatif et malicieux des enfants qui croiseront son chemin. Revoyez plutôt Denis la Malice et fuyez ce calvaire.

3- Nightmare Island : Exemple typique de ce que les productions Blumhouse savent faire de plus mauvais. Produit calibré pour ne plaire qu’à un public de niche, au fond terriblement creux. Il allèche avec de belles images, certes, mais il ne laisse aucune trace de son passage ensuite.

4- Birds of Prey : L’expérience désastreuse de Suicide Squad n’avait-elle pas suffit ? Si ce n’est le joli minois de Margot Robbie qui semble s’éclater comme une enfant dans le rôle titre, il n’y a rien à en tirer de son personnage. Au mieux, vous pourrez y trouver un semblant de divertissement, au pire, vous vous ennuierez douloureusement.

5- Jojo Rabbit : Si Taika Waititi nous avait séduit avec son humour ravageur dans Vampires En Toute Intimité, et étonné en dépoussiérant la figure de Thor dans un troisième opus pulp à souhait…nous sommes passés totalement à côté de Jojo Rabbit. L’idée de fable dans un contexte de Seconde Guerre Mondiale était séduisante…mais jamais le sujet ne sera transcendé. Bien trop coté auprès de la critique, Jojo Rabbit est un film faussement tendre, terriblement distant avec les idéologies qu’il dénonce (ce qui l’empêche sublimer complètement la caricature qu’il recherche) et aux personnages racoleurs pour lesquels on ne ressent rien en définitive.

Mentions spéciales

Année particulière que fut 2020. Si les deux confinements ont permis aux plates-formes de SVOD de s’approprier des exclusivités réservées aux salles et nous approvisionner en nouveautés, ils nous auront surtout donné l’occasion de vider nos placards des nombreux blu-ray et dvd qui attendaient patiemment notre coup d’œil. Ainsi, voici quelques mentions honorables des meilleurs films découverts l’année dernière, mais sortis bien avant.

  • MEGAN IS MISSING de Michael Goi (2011)

Expérience tétanisante. Un film qui prouve que le found-footage peut encore avoir de la ressource et qu’il n’est nul besoin de verser dans la surenchère horrifique pour terrifier. Trois scènes. Trois petites séquences auront suffit à nous envahir de vraies sueurs froides. Un film à ne pas mettre devant tous les yeux, mais terriblement nécessaire dans une ère où la jeunesse se croit intouchable derrière un écran. On ne peut que vous conseiller de vous procurer le film sans être tenté d’aller chercher des informations sur Google et de vous montrer patient. Si la première demi-heure peut sembler anodine, ce n’est que pour mieux nous démolir ensuite. Un vrai film horrifique aux images chocs et qui marque les rétines à jamais.

  • SUMMER OF ’84 de François Simard, Anouk Whissell & Yoann-Karl Whissell (2018)

S’il y a des personnes qui ont été totalement hermétiques à la vague nostalgique qu’on apporté des séries et films comme Super 8 ou Stranger Things, d’autres se congratulent d’être totalement emportés par cet enthousiasme qui transpire bon les années 80. Et c’est clairement ce que propose Summer of ’84 qui nous présente une bande de potes sortie tout droit d’une production Spielberg, à la recherche d’un mystérieux tueur en série. C’est léger, plein de bonnes intentions et particulièrement bien joué.

  • ABOMINABLE de Jill Culton (2019)

Loupé en salle l’année d’avant, c’est pourtant un véritable coup de cœur que nous avons eu pour Abominable. Tendre, drôle, empli de bonnes intentions… Après avoir frappé fort avec leur trilogie Dragons, les studios Dreamworks Animation prouvent qu’ils ont de la ressource pour réussir à nous pondre des histoires belles et riches où la magie agit instantanément sur les enfants et où les adultes y trouvent leur lot de bonheur également.

  • BUNNY LAKE A DISPARU d’Otto Preminger (1965)

Le cinéma d’Otto Preminger a cette réputation d’être froid, incisif, précis et chirurgical. Cela ne l’a pas empêché d’avoir été un brillant metteur en scène aux multiples succès. Et Bunny Lake a Disparu ne déroge pas aux règles. Enquête palpitante où une mère recherche désespérément son enfant disparu et où les révélations diverses la feront basculer, peu à peu, dans une folie furieuse. Un film à (re)découvrir de toute urgence, d’un modernisme hallucinant et totalement habité par un casting plus qu’impeccable.

Aymeric Dugénie

Top 5 Films

1- Waves

2- Mon ninja et moi

3- The King of Staten Island

4- Le cas Richard Jewell

5- Adieu les cons

Flop 5 Films

1- Le voyage du Dr. Dolittle : Pas besoin de détailler. Si 2020 est la pire année de l’histoire c’est à cause de ce film. Aucune insulte n’est assez forte pour traduire l’antipathie que ce film peut provoquer.

2- Deux : La gérontophilie pédestre n’est pas quelque chose de très attirant je crois.

3- Sapphire Crystal : Disons que voir des gosses de riches se plaindre qu’ils n’ont pas de chance dans la vie n’est pas forcément la chose la plus intéressante à suivre. Heureusement que le supplice ne dure que 30 minutes.

4- The Demon Inside : Parce qu’un film où un père dit à sa psychologue, en étendant le linge dans son jardin : « Oh mon fils se fait exorciser du coup je ne peux pas rester à l’intérieur » n’a pas de prix.

5- Énorme : Ce film va prendre pour tous les films français de merde qui se foutent de la gueule du monde, et en prime il remettra les pendules à l’heure de Jonathan Cohen qui semble croire qu’il est drôle en toute circonstance alors qu’il commence simplement à provoquer l’overdose.

Mention spéciale

Be Natural, car les documentaires ne sont pas suffisamment mis en avant et je pense qu’il est important, au nom du cinéma, de redonner une place centrale à Alice Guy-Blaché qui a permis de donner au cinéma la figure qu’il a aujourd’hui.

Chloé Denis

Top 5 Films

1- Invisible Man

2- Emma.

3- 1917

4- L’adieu

5- Soul

Flop 5 Films

1- Adorables

2- Mulan

3- Nightmare Island

4- Birds of Prey

5- Greenland – Le dernier refuge

Thomas Chalamel

Top 5 Films

1- Adieu les cons : inexplicablement le film qui m’a le plus marqué cette année. Son côté passéiste, la folie de Dupontel, le charme de Virginie Efira… Tout concourt à me plaire sur la durée. Son film le plus émouvant à mon sens.

2- Michel-Ange : modèle de réalisation moderne, voilà un biopic avec un vrai regard de cinéaste doublé d’un traitement pour le moins original. Images superbes, montage inédit… Le cinéma de demain ?

3- Adolescentes : le réalisateur, à la manière d’un Linklater, suit ses figures sur une huitaine d’années pour mieux accompagner leur évolution. Un superbe documentaire jouant de ses vicissitudes et de son naturel. A voir absolument !

4- Le cas Richard Jewell : ni plus ni moins qu’un très très bon Eastwood, succédant admirablement au génial La Mule. Excellent acteur principal !

5- La dernière vie de Simon : un film fantastique réalisé par un français en 2020 ? Oui, c’est possible, et en plus c’est super et très ambitieux. Du cinéma original et qui prend des risques, à voir absolument !

Flop 5 Films

1- Hold-Up : ce que j’ai vu et enduré de pire cette année ! Une manipulation partant de quelques rares bonnes intentions (corruption du système, état policier, mesures contradictoires du gouvernement…) mais s’en servant à des fins terrori-santes et destructrices.

2- Tenet : et blablabla, et blablabla… Bouillie théorique filmée avec le sex-appeal d’un cadenas ce palindrome creux comme ma paume s’est avéré LE pensum de l’année. Un réalisateur franchement très surestimé !

3- 1917 : Il paraîtrait que le film est une prouesse technique… Bref un film de chef op : sans regard, sans rien qui dépasse, avec un canevas narratif d’une rare indigence. Dieu que je me suis fait ch***…

4- The Gentlemen : une tarantinade sans personnalité, pleine d’intentions genre « ça en jette » et filmée avec les mêmes tics que dans les années 90.

5- Monos : pour tout avouer je n’en ai quasiment aucun souvenir… Le genre de cinéma qui m’ennuie et m’indiffère au plus haut point.

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