Alors que le cinéma américain fait toujours grise mine dans nos salles (Uncharted est fort sympathique mais très lisse, Moonfall est un nanar manquant de saveur), nous continuons de compter cette semaine sur le cinéma français pour nous proposer des sorties un brin excitantes. À ce titre, nous vous parlerons cette semaine du Maigret de Patrice Leconte qui sort ce mercredi surtout que notre estimé directeur de rédaction Mathieu a rencontré le réalisateur pour l’occasion !
Alors oui Maigret, rien de palpitant à priori me direz-vous surtout quand on garde comme souvenir traumatisant certaines après-midis passées à s’ennuyer ferme devant France 2 et les épisodes de la série Maigret avec Bruno Cremer. Mais en vieillissant, il est bon de redonner une chance aux enquêtes du célèbre commissaire créé par Georges Simenon. Déjà à travers les nombreux films qui ont été réalisés (avec beaucoup d’amour pour ceux avec Jean Gabin dans le rôle – exception faite du décevant Maigret voit rouge ) mais aussi à travers toutes les séries ayant adapté Simenon, auteur à ce point populaire que même en Angleterre ils ont produit une série Maigret avec le génial (et éternel Mr. Bean) Rowan Atkinson. C’est bien la preuve que le personnage se résume à bien plus qu’un simple feuilleton un peu mou de notre adolescence, à l’heure où notre impatience et notre soif de cinéma nous faisaient bêtement déconsidérer toute série ne comportant pas de scènes d’action. Non, derrière Maigret, il y a une richesse d’écriture, il y a une manière d’enquêter, il y a tout un univers à découvrir et Simenon à (re)lire (Mathieu a d’ailleurs déjà claqué tout son PEL pour s’acheter l’intégrale).
On ne saurait donc que trop vous conseiller d’aller voir Maigret ce mercredi, d’autant que c’est Gérard Depardieu qui incarne le célèbre commissaire, policier vieillissant dans une adaptation de haut vol. Depardieu nous a trop habitué ces dernières années à aller papillonner çà et là dans des films en-deçà de son talent (comme Maison de retraite, sorti la semaine dernière), le retrouver en tête d’affiche d’un bon film est une occasion en or, qu’un cinéphile ne saurait louper en cette période de vaches maigres !
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