Creed III : L’héritage de Sylvester Stallone

L’univers cultissime autour du personnage de Rocky continue de s’enrichir à travers le troisième volet du spin-off Creed. On ne présente plus ces récits se concluant sur un ring de boxe mettant en scène l’iconique Rocky Balboa sous les traits de Sylvester Stallone, qui grâce à ce rôle, sera propulsé au rang de superstar devenant la plus grande figure du cinéma d’action des années quatre-vingt accompagné par Arnold Schwarzenegger. Le défi, proposé par le projet Creed, sera d’apporter un nouveau souffle à cette saga vieillissante, avec de nouveaux personnages et réalisateurs, plus jeune, mais toujours sous l’œil avisé de Sylvester Stallone qui sera là pour transmettre son héritage ainsi que celui de son meilleur ami et rival Apollo.

Dans le premier volet, Creed conquit le public respectant la saga originelle, tout en construisant sa propre personnalité grâce à la maîtrise de Ryan Coogler, auteur de scènes exceptionnelles. Le deuxième volet aura surtout comme intérêt de ressusciter le combat mythique de Rocky IV, opposant Ivan Drago à l’étalon italien, dans le but de satisfaire les fans tout en gardant l’aspect héritage, qui est le maître mot de la saga Creed.

Le troisième volet, quant à lui, nous véhiculera l’inquiétude ainsi que la curiosité à l’annonce du projet. Tout d’abord, la principale information est l’absence de Sylvester Stallone… Ensuite, le choix du réalisateur qui n’est autre que Michael B. Jordan n’ayant jamais réalisé jusque-là… Cependant, une chose est sûre, c’est que l’institution de Rocky reste fidèle à ce qui a fait d’elle sa réussite, à savoir un réalisateur accompagnant son personnage avec John G. Avildsen supervisant Sylvester Stallone avant que ce dernier prenne les rênes à la réalisation. Dans Creed, après deux réalisateurs différents iconisant Michael B. Jordan, c’est au tour de la jeune star de passer derrière la caméra…

Adonis n’évolue plus sur le ring, mais en dehors. Il est devenu un riche businessman, profitant d’une vie de rêve aux côtés de sa femme Bianca (Tessa Thompson) et sa fille Amara. Cependant, le passé douloureux d’Adonis refait surface par le biais de Damian (Jonathan Majors) avec qui il entretenait une relation fraternelle, en raison de ce qu’ils ont vécu ensemble. Mais cette relation va contribuer à la culpabilité d’Adonis. Le lien entre les deux personnages fonctionne plutôt bien même si la formule du champion qui offre la chance d’une vie à un(e) ambitieux(euse) n’a rien d’original. Surtout, que l’ascension de Damian évoluera (trop) rapidement sur le toit du monde, ce qui impactera la crédibilité de ce nouveau champion. La détermination de Damian de devenir le meilleur par le prisme de sa vengeance envers Adonis va contraindre ce dernier d’affronter son passé, sa culpabilité ainsi que sa peur. Le traditionnel montage de motivation toujours aussi efficace introduira la promesse du film, à savoir le combat entre Damian Anderson et Adonis Creed.

Creed III bénéficie d’une réalisation très simpliste (sans surprise), avec des effets visuels moyens, même si (heureusement) les scènes de combat tiennent la route. Cela ne sera pas suffisant pour combler le scénario ultra basique du métrage. La qualité principale du film est la sincérité de Michael B. Jordan que l’on ressent à travers ce projet qu’il porte avec fierté et qui sera sans doute l’impulsion de son propre héritage à sa fille Amara, mais cela ne sera pas suffisant pour combler l’absence de Sylvester Stallone qui manque atrocement à la franchise.

2 Rétroliens / Pings

  1. Édito – Semaine 11 -
  2. Édito – Semaine 13 -

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*