46ème Cérémonie des Césars : Le Palmarès !

Après la navrante cérémonie de l’année dernière qui avait laissé un goût amer en bouche, la 46ème cérémonie des Césars se devait de replacer le cinéma en son sein, loin des polémiques. La crise sanitaire traversée actuellement et l’impression terrible de ne pas être entendu par le gouvernement (on se demande encore à quoi sert notre Ministre de la Culture) a effectivement permis de centrer le débat sur l’importance de la culture et l’urgence de la réouverture des salles face à la lassitude ambiante. Les discours furent engagés, parfois mordants (Marina Foïs a parfaitement su s’emparer des mots écrits par Blanche Gardin et Laurent Lafitte, dont le ton fut reconnaissable), souvent touchants et parfois inattendus à l’image d’une Corinne Masiero dénudée sur la scène de l’Olympia pour soutenir la culture et ses acteurs.

Une culture au centre de cette cérémonie donc, assurée avec classe par Marina Foïs (on n’en doutait pas une seconde). Cette année, l’académie des Césars a eu la bonne idée de supprimer l’absurde César du public et a consacré (un peu trop) Adieu les cons qui repart avec sept récompenses. Si l’on aurait voulu un peu plus de diversité dans les récompenses, le film d’Albert Dupontel a certainement frappé au cœur des votants en ces temps difficiles rien que par son titre, résumant parfaitement notre époque et la sensation générale. On pourra cependant se consoler en voyant la toujours formidable Laure Calamy récompensée (il n’aurait pu en être autrement) ou encore Adolescentes repartir avec plusieurs Césars mérités. Si François Ozon et Emmanuel Mouret auraient mérité plus (Ozon est le grand oublié de la cérémonie, Emilie Dequenne ayant au moins eu un César – mérité – pour Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait), la cérémonie a dans ce sens été fidèle à elle-même : avec son lot de déceptions et de désaccords sur les récompensés et les oubliés. Reste qu’à travers les nombreux hommages rendus dans la soirée, les Césars ont réussi à nous rappeler que le cinéma sert avant tout à nous faire rêver, chose précieuse, surtout en ce moment.

Et les grands gagnants de la soirée sont donc :

Meilleur Film

Adieu les cons

Meilleure Réalisation

Albert Dupontel pour Adieu les cons

Meilleure Actrice

Laure Calamy pour Antoinette dans les Cévennes

Meilleur Acteur

Sami Bouajila pour Un fils

Meilleure Actrice dans un second rôle

Émilie Dequenne pour Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Meilleur Acteur dans un second rôle

Nicolas Marié pour Adieu les cons

Meilleur Espoir Féminin

Fathia Youssouf pour Mignonnes

Meilleur Espoir Masculin

Jean-Pascal Zadi pour Tout Simplement Noir

Meilleur Scénario Original

Albert Dupontel pour Adieu les cons

Meilleure Adaptation

Stéphane Demoustier pour La fille au bracelet

Meilleurs Costumes

Madeline Fontaine pour La bonne épouse

Meilleure Photographie

Alexis Kavyrchine pour Adieu les cons

Meilleurs Décors

Carlos Conti pour Adieu les cons

Meilleur Montage

Tina Baz pour Adolescentes

Meilleur Son

Yolande Decarsin, Jeanne Delplancq, Fanny Martin et Olivier Goinard pour Adolescentes

Meilleure Musique Originale

Rone pour La nuit venue

Meilleur Premier Film

Deux réalisé par Filippo Meneghetti

Meilleur Film d’Animation

Josep réalisé par Aurel

Meilleur Film Documentaire

Adolescentes réalisé par Sébastien Lifshitz

Meilleur Film Étranger

Drunk de Thomas Vinterberg

Meilleur Court-Métrage

Qu’importe si les bêtes meurent réalisé par Sofia Alaoui

Meilleur Court-Métrage d’Animation

L’heure de l’Ours réalisé par Agnès Patron

César des Lycéens

Adieu les cons réalisé par Albert Dupontel

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