Édito – Semaine 22

Entre-deux semaines pour les sorties du 30 mai qui vont pleinement profiter de l’après-Cannes et d’un Solo essoufflant la saga Star Wars. Trop c’est trop pour les spectateurs accusant le coup d’une surdose de licence entre les Marvel et les Star Wars via le marketing agressif de la part de Disney.

Il s’est à peine déroulé un petit mois entre la sortie d’Avengers Infinity War et l’origin story sur Han Solo en salles depuis ce 23 mai. Mais ce dernier peine à ameuter les fans et autres cinéphiles dans les salles, pourtant climatisées dans ses jours de fortes chaleurs. Mais rien n’y fait, à l’image du public américain qui boude Solo. Le film réalisé par Ron Howard vient de sortir ce week-end et sur quatre jours grâce aux vacances, et il récolte seulement 100 millions de dollars au box-office. Un bon score pour un film quelconque, mais peu pour un Star Wars habitué à des scores faramineux lors de son week-end de sortie. Ce qui fait de Solo le plus faible démarrage pour un film de l’univers Star Wars, mais surtout va-t-il se rentabiliser à la fin ? Oui sûrement avons-nous envie de dire, le film se sauvera à l’international, comme beaucoup d’autres blockbusters cette année (Rampage ; Pacific Rim).

Entre deux énormes sorties de blockbusters, Warner a l’opportunisme de placer Opération Beyrouth en salles ce 30 mai. Une production indépendante récupérée après sa présentation à Sundance l’année dernière, le film est une réussite dans le genre thriller d’espionnage au cœur d’une ville apocalyptique et sous tension que fut Beyrouth dans les années 80. Un véritable nid d’espions entre les USA, Israël et d’autres groupuscules essayant de tirer leurs épingles du jeu dans ce bourbier géo-politique. Jon Hamm y interprète un négociateur essayant coûte que coûte de récupérer un ami/espion kidnappé. Opération Beyrouth est une excellente alternative face à peu de concurrences concrètes. On ne peut que vous conseiller Reprise d’Hervé Le roux, documentaire prodigieux sur Mai 68 et la grève chez les Usines Wonder de Saint-Ouen. Un film sur l’histoire d’une histoire, celle d’une femme révoltée qui ne souhaite pas reprendre le travail après le vote contesté pour la reprise. D’où le titre qui nous embarque dans la petite histoire d’une autre bien plus vaste s’écoulant jusqu’en 1995 où le réalisateur du film retrouve tous les protagonistes apparaissant sur la petite vidéo captée par des étudiants de l’IDHEC, point de départ du film. Reprise d’Hervé Le Roux, c’est en salles ce 30 mai en attendant la semaine prochaine Jurassic World – Fallen Kingdom, nouveau cirque avec des dinosaures, le tout dirigé par Juan Antonio Bayona. Nous n’avons pas encore eu la chance de découvrir le film, et ce sera peine d’espérer, le film ne sortant que le week-end suivant aux États-Unis. Nous devrons le rattraper en salles lors de sa sortie, comme beaucoup d’autres grosses sorties cette année, dont nous n’avons pu travailler la sortie en amont pour vous proposer de beaux articles pertinents et audacieux. Nous nous plaignons ensuite que la presse flanche et que les petites rédactions indépendantes titubent puis tombent rapidement, mais il faut bien avouer que nous ne sommes pas aidés par un système mercantile ne souhaitant pas être mis face à leurs responsabilités  : Produire de potentiels mauvais divertissements, apanage à vendre des jouets et du pop-corn dans des multiplex glacials et sales. Notre métier mute inexorablement vers le bas, la reconversion est proche en promoteur publicitaire.

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