Hitman & Bodyguard 2 : Divertissement sans cerveau

Il y a des films comme ça dont on n’attendait pas forcément la suite et pourtant la voilà qui débarque sans prévenir. Quatre ans après un premier opus fort sympathique au visionnage mais rapidement oublié une fois sorti de la projection, voici donc Hitman & Bodyguard 2 dont on se demande encore par qui ce second film était attendu. Mais qu’importe puisque le voilà sous nos yeux, autant en profiter !

Après les événements du premier film, le garde du corps Michael Bryce a perdu sa licence et n’est plus en mesure d’exercer ce qui le mène au bord de la crise de nerfs. Alors qu’on lui conseille de prendre des vacances, il part en Italie et il commence tout juste à se reposer au moment où surgit Sonia Kincaid, la femme de Darius. Celui-ci a été kidnappé et lui a demandé de chercher de l’aide. Michael accepte à contrecœur mais les ennuis ne font que commencer, le trio se retrouvant rapidement impliqué dans les plans d’un homme d’affaires souhaitant bouleverser l’Europe pour redonner à la Grèce toute sa superbe…

Si l’on fait l’impasse sur le scénario tellement foutraque qu’on n’y comprend finalement pas grand-chose et sur la mise en scène d’une laideur particulièrement saisissante (production Millenium oblige, tout est moche, gris et plat), Hitman & Bodyguard 2 remplit pourtant son contrat. Celui d’un divertissement en roues libres, où l’on aligne les gags et les scènes d’action au mépris de la cohérence. Ce qui compte ici, c’est de faire exploser le plus de trucs à l’écran et de tuer le plus de méchants possibles. Vu que tout le budget est certainement passé dans le salaire des acteurs, il ne reste plus qu’une poignée à allouer aux effets spéciaux qui sont affreux. Mais qu’importe puisque ce qui compte ici, c’est que tout le monde s’amuse.

Le casting rassemblé a quand même fière allure (Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Salma Hayek, Antonio Banderas, Frank Grillo, Morgan Freeman et même Richard E. Grant qui fait un petit coucou) et c’est à celui qui en fera le plus au niveau du cabotinage. À ce jeu-là, Reynolds lasse vite tant il n’a aucune nuance de jeu dans la comédie, se reposant depuis des années sur le même genre de personnage. Tandis que Morgan Freeman affiche tout de même un air fatigué et que Banderas se demande un peu ce qu’il fait là (on est loin de sa prestation récente de Douleur et Gloire), il ne reste plus qu’au couple formé par Samuel L. Jackson et Salma Hayek de faire des étincelles. Et c’est franchement Hayek qui s’éclate le plus, embrassant l’excentricité de son personnage sans se soucier de la vraisemblance, l’incarnant avec un juste mélange d’auto-dérision et de sincérité qui permet de faire passer toutes les énormes ficelles du scénario, prêt à sacrifier la vraisemblance juste pour placer un bon gag.

On reconnaîtra au moins la volonté du film d’assurer au maximum le divertissement quitte à sombrer dans la bêtise totale à de nombreuses reprises. Au fond, cela importe peu, si l’on passe un bon moment sur le coup en dépit de l’indigence de la réalisation, Hitman & Bodyguard 2, sitôt vu est immédiatement oublié. Ce qui d’ailleurs est très bien comme ça finalement…

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