Festival du Cinéma et Musique de La Baule : Jour 2

En cette nouvelle journée où le soleil s’annonce sur la côte Atlantique, les projections sont de rigueur pour guider un programme chargé, mais classique d’un périple au cœur d’un festival de cinéma. Fort heureusement ce programme nous laisse une bouffée solaire entre deux projections pour nous échapper l’esprit ailleurs.
Et l’esprit a navigué en ce début de journée avec la présentation en compétition de Fisherman’s Friends, un film anglais s’inscrivant parfaitement dans l’identité du festival de La Baule en contant l’histoire vraie d’un groupe de pécheurs des Cornouailles devenus un Boys Band à succès chantant les hymnes de la mer. En salles le 1er juillet prochain, le film est une indéniable réussite nous transportant au gré du vent et des chants de ces marins taciturnes repérés suite à une blague lors d’un enterrement de vie de garçon. Au casting, on retrouve la trogne de James Purefoy reconnu pour avoir incarné Solomon Kane, héros des écrits de Robert E. Howard au cinéma sous la direction de Michael J. Bassett ou être apparu au générique de la série de John Milius, Rome. Dans ce film, il incarne un grand-père (les années passent vite), tête renfrognée du groupe dont la fille va s’amouracher de l’impresario. Une jeune femme incarnée par Tuppence Middleton, actrice anglaise en vue actuellement, bouille pleine de charme croisée auparavant chez les sœurs Wachowski dans Jupiter’s Ascending et Sense8 ou plus récemment chez David Fincher dans Mank. Une actrice qui a tout notre attachement, révélation de ces dernières années qui a le don de faire craquer notre petit cœur.
Si cet été, vous avez besoin de vous détendre autrement que par des longues balades si vous n’avez pas de vacances, alors la solution est toute trouvée avec Fisherman’s Friends, un moment de cinéma qui vous fera du bien et vous évadera loin aux sons forts des chants de ses marins attachants.

On enchaîne rapidement en cette fin de matinée en allant découvrir une séance « classics » proposée par Carlotta Films, Jazz On a Summer’s Day, un film de concert qui se déroule au Newport Jazz Festival de 1958 à Rhode Island. Le film est réalisé par le photographe Bert Stern et Aram Avakian, qui a également monté le film. Le producteur de jazz de Columbia Records, George Avakian, était le directeur musical du film.
Pour tout vous avouer, nous étions partis pour nous remettre sur grand écran la fresque de 3 heures d’Alain Corneau avec Gérard Depardieu, Fort Saganne, dans le cadre de l’hommage à Philippe Sarde. Mais lors de la distribution du programme officiel, nous nous sommes aperçus de la disparition du film de la grille remplacé par Tess de Roman Polanski. Film que nous adorons que modérément dans la géniale filmographie du réalisateur polonais césarisé. Donc nous nous sommes rabattus sur ce documentaire qui n’intéressera que les mordus de ce genre de document musical qui n’a d’intérêt que le simple précieux historique revenant sur un moment endiablé pris en parallèle de l’America’s Cup, compétition nautique internationale à la voile aux États-Unis. Le film nous a gentiment ennuyés en dépit de la participation succulente d’Anita O’Day et de Louis Amstrong en clôture de ce festival trouvant un écho dans cet autre événement nous concernant cette fois-ci de cinéma, mais de musique également, pour pousser la ressortie cet été par nos chers amis de chez Carlotta Films.

Petit interlude pour se poser et se reposer dans cet après-midi agréable montrant un soleil de tempérament. Les rues de La Baule s’animent, les gens sortent pour enfin profiter du bon air sans le moindre masque. Un bonheur.
Juste le temps de se détendre avant la projection en exclusivité du prochain film de Gérard Jugnot, Le Petit Piaf. Un nouveau long-métrage se déroulant sur l’île de la Réunion où nous faisons la connaissance de Nelson, un jeune garçon libre à la voix d’or. Présenté au Festival bien en amont de sa sortie en salles prévue d’ici début 2022, nous en dirons le moins possible par égard à Gaumont. Nous en dévoilerons plus le moment venu, alors que d’ici quelques jours le public prendra enfin connaissance en séance publique de ce divertissement pour toute la famille. Pour accompagner la sortie, nous rencontrons le réalisateur/comédien accompagné du jeune Soan Arhimann pendant le festival, donc vous en saurez un peu plus d’ici peu de temps.

Le temps franc de dîner pour ensuite filer à la salle Atlantia de La Baule, qui fait le plein comme chaque soir pour la séance en vigueur, à savoir le rattrapage de Villa Caprice en présence de Patrick Bruel. Un moment que le festival court après le comédien/chanteur pour participer à l’événement d’une ville qu’il connaît bien pour y être venu à de multiples reprises. C’est chose faite dans le cadre du Festival du Cinéma et Musique de La Baule pour présenter modestement Villa Caprice de Bernard Stora où il partage l’affiche avec Niels Arestrup.

Patrick Bruel venu présenter Villa Caprice au Festival de La Baule

Le film est sorti en salles le 2 juin dernier et le festival lui ouvre une fenêtre de rattrapage pour le plus grand bonheur des spectateurs. Car le film est une réussite mettant face à face deux grands comédiens incarnant deux monstres dans leurs domaines respectifs qui vont se croiser, se tester puis collaborer. Patrick Bruel est un magnat dans la tourmente et Arestrup l’avocat génial pour le sortir d’affaire. Mais le scénario ciselé de Bernard Stora en collaboration avec Sonia Moyersoen et Pascale Robert-Diard se révèle plus coriace et surprenant peignant deux portraits d’hommes complexes aimant jouer et combattre vampirisant son adversaire pour prouver leur supériorité. Une facette des deux hommes pour deux raisons différentes s’expliquant au fil d’un long-métrage brillant que nous vous invitons vivement à découvrir tant la proposition est puissante orchestré par la mise en scène élégante de Bernard Stora qui tient et dirige ses deux stars avec poigne leur faisant livrer le meilleur d’eux-mêmes. Ne doutons pas de dire que le film est formidable, l’une des propositions les plus enthousiasmantes depuis la réouverture des salles de cinéma. Villa Caprice est une merveille à découvrir urgemment.

Sur ce conseil avisé, nous vous donnons rendez-vous demain pour une nouvelle journée consacrée exclusivement à la découverte de films entre La Fine Fleur avec Catherine Frot, Summertime nouveau film du réalisateur de Blindspotting découvert il y a deux ans à Deauville ou encore L’Origine du Monde, premier film réalisé par Laurent Laffite. 

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