Ça y est, nous avons apparemment passé les pires jours de chaleur de l’année et les spécialistes s’accordent à dire qu’il ne fera plus aussi chaud en 2020. La canicule qui a frappé le pays la semaine dernière était brutale et, c’est dommage, n’aura même pas permis au public de se réfugier en salles. La fréquentation reste toujours basse et même si Greenland fonctionne plutôt bien, permettant à certains ayant uniquement le goût du cinéma américain de s’offrir un petit plaisir, les chiffres restent faibles pour un été de cinéma français.
Le problème est que cet été est comme cette année et ne ressemble à rien de ce que l’on a déjà pu vivre. Alors qu’on se demande encore quelles catastrophes vont pouvoir nous tomber sur le coin de la tête d’ici la fin de l’année, on s’étonne de constater que le secteur culturel est une fois de plus le dernier souci du gouvernement, que les cinémas sont pris à la gorge et que les salles de concerts sont médusées par la bêtise du gouvernement qui ne leur offre aucune visibilité sur l’avenir (il paraît d’ailleurs que tout ce qui est concerts et grands spectacles devraient être reportés à l’été 2021, chose impensable pour tous les artistes et techniciens qui en vivent).
Pour en rajouter une couche, on vous parlait la semaine dernière de la décision de Disney de sortir Mulan uniquement sur Disney+, voilà qu’il se murmure que la firme aux grandes oreilles pourrait bien renoncer, pour une partie de son catalogue, à l’édition physique UHD, préférant uniquement mettre les films à disposition sur Disney+. Un grand coup de tonnerre qui ne touchera pas les titres phares de la firme (les Pixar, Marvel et Star Wars) mais qui pourrait bien s’appliquer à d’autres titres, notamment une bonne majorité des films Fox récupérés par Disney. De quoi avoir froid dans le dos et de farouchement s’inquiéter de la démarche du studio le plus puissant du monde qui semble désormais œuvrer contre le cinéma et le support physique pour tout recentrer autour de sa propre personne, démarche finalement peu étonnante certes mais néanmoins assez affolante. A l’heure où de nombreux éditeurs français (soutenus allègrement dans nos colonnes) crient à l’aide à travers une pétition, apprendre que Disney pourrait se passer du support physique vient en rajouter un coup. Cela n’empêchera pas le preux cinéphile de lutter farouchement et de cumuler les DVD, Blu-ray, 4K et autres objets fétiches débordant de nos appartements mais cela pourrait faire penser que le preux cinéphile va se faire de plus en plus rare. Qu’importe cela dit, il sera toujours défendu et trouvera toujours refuge chez Close-Up où la question du support physique et de l’importance de la salle ne s’est jamais posée tant elle coule dans nos veines !
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