Le Labyrinthe 3 – Le Remède Mortel : Cherchez l’erreur !

Il en est, pour Le Remède Mortel, un troisième opus sans surprise qui se laisse voir par distraction, mais ne conclut pas la trilogie en fanfare. Le Remède Mortel se sera fait attendre presque 3 ans. La Terre Brulée étant sorti en 2015, l’adaptation du troisième roman de la saga pour adolescent écrite par James Dashner ne sort malgré lui que maintenant. Cela fait suite au grave accident subit par l’acteur principal sur le tournage, ayant été renversé par une voiture cascade. Dylan O’Brien s’en est sorti par miracle avec des membres cassés et un long rétablissement. Ce qui mit le tournage à l’arrêt pendant une bonne année entière. La production en était à sa moitié à ce moment-là. Début 2017, le tournage reprit pour une sortie salles aux US le 26 janvier 2018 et en France le 7 février.

Les deux premiers opus étaient sortis quasi simultanément, à 12 mois près. Qu’attendre trois années après ? Finalement pas grand-chose, le temps a passé et on avait presque oublié la saga. Heureux de voir Thomas et ses amis résistants revenir pour conclure une bonne fois pour toutes leurs histoires, mais le film en lui-même ne créer plus l’événement. Pour preuve la projection discrète en avant-première à Gérardmer.

Le Remède Mortel ne s’embarrasse pas de nous rafraîchir la mémoire comme certaines productions auraient eu l’opportunité de faire. Ici, on est balancé directement dans le bain avec une séquence d’attaque de trains bruyante et déjà vue. Le Remède Mortel se calque sur l’introduction presque à l’identique de celle de Fast & Furious 5 où Dom et Brian attaquaient un train transportant des voitures. Ici, comme promis à la fin de La Terre Brulée, Thomas vient libérer Minho de WICKED. Une introduction à l’image du film tout entier, un 3e épisode réchauffant les idées des autres pour construire son récit.

Un récit basique, la trilogie du Labyrinthe se transformant en révolte populaire contre WICKED, qui de leur côté ne trouve pas la bonne formule au vaccin. Le film se déroule dans une ville nouvelle géante conçue par le laboratoire qui va être pris d’assaut par le peuple, pendant que Thomas s’y joint pour finir son combat et anéantir l’entreprise. Mais forcément que WICKED ne trouve pas la solution du problème, le remède est mortel. Quel titre peut faire plus idiot affiché dans toutes les rues de France et de Navarre. Un remède mortel, à quoi bon être un remède ? Malheureusement, le film est à l’image du titre, une abréviation de tout ce qui se fait mieux ailleurs. Dylan O’Brien dans le rôle de Thomas perd toute identité à chercher une issue et une résolution au problème des résistants en devenant dans ce 3e opus une variation basique, mais charismatique (faut bien l’avouer) d’Ethan Hunt ou encore d’un Jason Bourne en quête de vérité. Sa mission acceptée depuis 2 films sera de vaincre WICKED pour sauver ses amis. Trois films pour cela, c’est long, mais divertissant.

Le Labyrinthe y arrive une nouvelle fois avec un divertissement « jeu vidéo » pour adolescents sous assistance de taurine. Leurs cerveaux vont être en permanence en action captant les multiples scènes incroyables que Wes Ball essaie tant bien que mal d’orchestrer à la seconde. Le film n’arrête jamais, sans pour autant épuiser à contrario du 2e film. Il faut bien avouer que le film s’agite un peu tout seul au bout d’une heure, tout en sachant que sa durée a été rallongée à 2h21 contre à peine 2H pour les précédents. Opportuniste dans cette volonté de tout caler et croire que le spectateur peut tenir 2h20 de Labyrinthe de la part de la production, qui offre tout de même une porte de sortie à sa saga. Ce n’est pas le cas pour d’autre, en l’occurrence Divergente dont il faudra lire la fin en livre, le cinéma ayant oublié le dernier film dans un tiroir fermé à double tour.

Finalement, on verra bien ce Labyrinthe 3 – Le Remède Mortel. Malheureusement le remède n’agit jamais à remettre en forme une saga linéaire, traçant sa voie dans la facilité pour mieux capter un public assisté. Le Labyrinthe 3 est finalement mortel dans sa faculté à tuer une saga sympathique dans le seul but de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Même le metteur en scène, Wes Ball, n’y croit plus, n’en a plus envie et bazarde sa mise en scène volontaire dans ce dernier volet en torchant le bouzin comme tout bon technicien cherchant la facilité et l’efficacité. On en attendait mieux, en tout cas, un film droit et juste dans sa conclusion. On aura le droit à un film creux, vain et totalement superficiel.

2 Rétroliens / Pings

  1. Box-Office France du 07/02/2018 au 13/02/2018 - Close-Up Magazine
  2. Box-Office France du 14/02/2018 au 20/02/2018 - Close-Up Magazine

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