Édito – Semaine 45

Et c’est reparti pour un tour ! On s’y attendait à ce nouveau tour de vis du gouvernement mais cela n’empêche pas l’annonce du reconfinement de nous glacer le sang. D’abord parce qu’on se demande bien quand est-ce que tout ça finira et puis aussi parce que nous sommes effrayés. Effrayés de voir la culture encore une fois être totalement ignorée du discours du gouvernement, tout juste pour s’entendre jeter à la figure que les cinémas, les librairies et les théâtres ne sont pas considérés comme des lieux essentiels à la vie.

Alors que la fréquentation des salles françaises reprenait des couleurs avec une semaine dernière qui fut la meilleure depuis février (où Adieu les cons effectuait même le meilleur démarrage de la carrière de réalisateur d’Albert Dupontel), la fermeture des cinémas et de nos lieux de culture tant chéris vient asséner un grand coup de massue que personne ne voulait voir tomber. Nos pensées vont aux exploitants, aux distributeurs, aux attachés de presse, aux producteurs et à tout ceux qui sont touchés de plein fouet par ce reconfinement et par l’arrêt, à nouveau, de ce que le gouvernement considère comme non-essentiel alors que c’est bien autour de ces choses-là que notre vie de cinéphile s’est construite et se construit encore aujourd’hui.

On appréciera d’ailleurs le paradoxe de voir les écoles rester ouvertes pour permettre aux parents d’aller bosser et de continuer à faire tourner l’économie alors que le virus se transmet actuellement de façon assez alarmante dans ces mêmes écoles. L’économie doit tourner certes mais une certaine économie, pas toutes les économies, quitte à sacrifier au passage quelques petites structures. On pense également aux restaurants, aux bars, aux magasins indépendants et aux petits commerces de proximité qui vont devoir subir, plus que jamais et surtout en cette période, la rude concurrence de géants comme Amazon. On pense aux salles de spectacles désespérément vides, à ces concerts annulés, à nos embrassades qui attendront encore longtemps et à cette réalité parallèle fort attirante où peut-être des gens s’embrassent sans respecter les gestes barrières et où tout le monde a déjà vu Mourir peut attendre.

Evidemment, au bout du compte, nous finirons par nous en sortir. Comment et à quel prix, cela reste à savoir. Mais une chose est sûre c’est que nous allons, chez Close-Up Magazine, renouveler notre engagement d’être à vos côtés en cette période pour vous parler du meilleur de ce que la culture a à offrir, celle culture non-essentielle pour certains, qui fait pourtant tourner le site avec passion aujourd’hui, plus de trois ans après sa création !

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