Édito – Semaine 50

Rendez-vous est pris avec le PIFFF, ou plutôt le Paris International Fantastic Film Festival, pour sa 9e édition depuis le Max Linder Panorama sur les Grands Boulevards parisiens du mercredi 11 décembre jusqu’au mardi 17 décembre inclus. Nous avons tellement hâte d’enchainer les séances pour des découvertes enthousiasmantes et des révisions de grands classiques dans les meilleures conditions qui soient.
Mais, car il y a toujours un mais. La SNCF et la RATP l’ont décidée autrement en faisant une grève nationale concernant le régime des retraites. Soi-disant ils le font pour tous, alors qu’ils cherchent simplement à protéger leurs régimes particuliers et leurs petits avantages propres, avant qu’une nouvelle génération prenne le relais, mais eux, embauchée dans les services sous un régime bien différent, donc qui n’a plus loi ici. Bref, une bien belle démonstration d’égoïsme une nouvelle fois de la part d’une branche française qui n’en fait qu’à sa tête, sans la moindre ouverture d’esprit dans la volonté d’évoluer. Quand bien même être partis en retraite à 50 ans, qui paierait leurs revenus quand ils auront 70 ans? L’état ? Et bien ils n’ont plus d’argent et plus assez de cotisations pour payer le surplus en retraite qui ont souhaité partir plus tôt que tout le monde… Tout en continuant à travailler quelques années dans le privé ou au noir… 

Bref, Paris n’est pas sous les bombes ou envahi de Schtroumpfs jaunes, mais de rien, car désert faute de transports adéquats. Alors comment allons-nous faire pour rejoindre le Max Linder Panorama ? Telle est la question qui agite la rédaction. Sébastien est prêt à poser sa tente sur les Grands Boulevards, Alexandre a acheté une trottinette électrique et Aymeric… Lui ne compte pas, car il est même en retard concernant les grèves. On rigole bien sûr, ce cher Aymeric étant calfeutré en banlieue en attendant que tout cela se tasse en mode télétravail, tout comme moi. Mais comment nous rendre au PIFFF ? Et bien on ne sait pas, car les RER ne fonctionnent qu’aux horaires d’affluences, alors que le festival débute à 14h30 jusqu’à minuit. On a pensé à installer un campement dans les bureaux, mais on va vite se sentir serrés, puis les commodités ne sont pas réglementaires. Comment savoir qu’un jour nous aurions besoin d’une douche dans les bureaux ?! Puis les hôtels sont au-dessus de nos moyens, on fait déjà la manche pour partir à Gérardmer, et ne parlons pas de Cannes, ou là carrément il faut se vendre… Bref, belle galère pour couvrir le PIFFF convenablement cette année, et on se désole déjà de louper quelques séances, voire quelques journées. Vous devriez voir Seb en train de ruminer, tout en feuilletant son carnet d’adresses appelant des EX pour un plan «logement», voire des amis de longues vues pour un bout de canapé. Il est en mode PLS en fin de journée à force de refus. Nous sommes même impressionnés par la profondeur de son carnet, il est au téléphone depuis 4 jours. 

Nous sommes donc dans une impasse, à établir un planning d’urgence tout en consultant les possibilités de transports et les news sur BFM Tv. Pas de PIFFF, pas de chocolats cette année, le mois de décembre sera en cela bien triste.

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