Édito – Semaine 26

Les cinéphiles de tous poils, les grands drogués des écrans de cinéma qui se tiennent dans leur salon depuis trois mois, tout tremblotants, pestant contre leur télé qui n’est pas assez grande, peuvent se réjouir puisque c’est aujourd’hui que les salles de cinéma ouvrent à nouveau leurs portes à travers tout le pays. Une bonne nouvelle, évidemment accompagnée de mesures sanitaires, mais qui va permettre aux exploitants et distributeurs de retrouver le sourire, tout du moins on l’espère. Nous serons en tout cas parmi les premiers à s’y ruer en masse, la reprise étant riche en films avec notamment une belle ressortie du Elephant Man de David Lynch par Carlotta Films.

L’inquiétude actuelle se situe ailleurs, sur le marché de l’édition physique, en chute ces dernières années on le sait et qui a particulièrement morflé avec la pandémie. Nombreux éditeurs vidéo ont lancé L’appel des 50, rapidement devenu L’appel des 60 puis celui des 70 pour alerter le gouvernement sur la situation et réclamer un plan de sauvegarde pour tirer le marché d’une situation dangereuse. À l’heure où Netflix, Amazon Prime ou Disney+ ont sauvé bien des gens durant le confinement, pour tous les rédacteurs de Close-Up, ce confinement n’aurait pas eu la même valeur sans une massive collection de Blu-ray et de DVD.

Le marché de l’édition physique doit bien entendu co-exister avec la VOD mais il ne pourra jamais la remplacer. Le fait est que pouvoir regarder un film sur une plate-forme VOD dépend bien trop souvent de l’aléa des droits, les films étant retirés des plate-formes aussi rapidement qu’ils ont été ajoutés. Le support physique reste le meilleur moyen pour le cinéphile de posséder un film qu’il aime, de pouvoir le regarder quand bon lui semble et d’être un superbe objet de collection qui se résume jamais au seul film, les bonus accompagnant chaque édition permettant de compléter la vision d’une œuvre et de l’enrichir.

C’est pourquoi chez Close-Up, à titre professionnel comme personnel, nous soutenons de tout cœur cet Appel des éditeurs, nous qui achetons les films plus que nous ne pouvons les visionner, ceux-ci s’accumulant sur les étagères au fil du temps avec l’immense satisfaction de posséder ces objets et de pouvoir les visionner à tout moment. Nous en profitons pour remercier à nouveau tous les éditeurs avec qui nous travaillons et qui nous font confiance, leur travail, régulièrement mentionné dans nos colonnes, sera toujours soutenu chez nous, c’est tout simplement primordial pour la sauvegarde de notre cinéphilie.

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