Serait-ce la fin d’une ère ? La semaine dernière, The Marvels, dernier né en date du MCU, s’est totalement viandé au box-office. Avec un budget estimé à 200 millions de dollars, le film a débuté son premier week-end au box-office américain avec un démarrage à 46 millions de dollars. En France, même topo : devancé de plus de 100 000 entrées par Five Nights at Freddy’s, le film n’a pas atteint le sommet du classement, se contentant de la seconde place et de 369 000 entrées. Autrement dit une broutille pour un film Marvel, surtout au stade où chaque film devrait être un carton. Mais ces derniers temps, outre le public qui s’est déplacé pour assister au baroud d’honneur des Gardiens de la Galaxie par James Gunn, Marvel est à la traîne.
Le temps de la lassitude a-t-il enfin frappé ? Il est vrai que cela devient pénible de devoir, en plus des films, se taper toutes les séries pour suivre tout ce qu’il se passe chez Marvel. Pour The Marvels, si l’on n’a pas vu WandaVision et Miss Marvel, les wagons sont compliqués à raccrocher. Cela dit, cette assiduité à laquelle on nous force ne serait pas si terrible si les œuvres proposées étaient de qualité : ce n’est malheureusement pas le cas. Tâtonnant à vue depuis la fin de la saga de l’Infini, la firme Marvel se perd dans le Multivers, multipliant les personnages sans jamais donner l’impression de savoir où elle va réellement. La qualité des séries étant globalement catastrophique lorsque les films sont inégaux, ajoutée à un refus systématique de prendre ses enjeux au sérieux (Secret Invasion avait toutes les cartes en main pour être géniale, elle n’est qu’un étron posé sur nos visages) et un traitement des effets spéciaux que l’on sait désormais douteux ont fait de Marvel une usine morne, produisant des films colorés et informes bien trop chers pour ce qu’ils sont. Le problème n’est pas le trop-plein, mais plutôt le manque évident de qualité et la façon régulière dont Marvel saborde ses thématiques et ses personnages (on avait vraiment besoin de voir She-Hulk twerker, vraiment ?).
Il va donc falloir une sérieuse remise en question – visiblement opérée tranquillement par la firme avec un seul film prévu pour 2024, le très attendu Deadpool 3 – pour que le public réponde à nouveau présent. Une pause salutaire mais finalement nécessaire pour offrir aux fans des œuvres de qualité, où on laisse les cinéastes apposer leur patte et où l’on prend soin des artistes VFX ? Rien n’est moins sûr mais on peut toujours rêver !
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