
Excellente nouvelle, quelques semaines après la fin de la grève des scénaristes à Hollywood, voilà que celle des acteurs s’est terminée la semaine dernière, permettant enfin de lever une tension devenue de plus en plus palpable. Les studios, bien qu’il ait fallu le leur marteler lourdement durant de longues négociations, semblent enfin avoir compris qu’il leur fallait considérer scénaristes et acteurs et une fois de plus les accords signés sont en faveur des acteurs, obtenant une augmentation de leur salaire minimum de 7%, une retraite revalorisée, des bonus sur salaire pour la diffusion des œuvres en streaming et bien évidemment des garanties contre l’intelligence artificielle.
Une bien belle victoire qui va permettre de relancer une machine bien grippée, au point d’avoir dû repousser la sortie de quelques films fort attendus de plusieurs mois, notamment Dune 2, prévu initialement pour une sortie ce mois-ci et décalé en mars 2024. On l’aura constaté dans les sorties cinéma récentes, le cinéma américain s’est fait moins présent dans nos salles même si Killers of the Flower Moon, Napoléon, Five Nights at Freddy’s et The Marvels ont maintenu leurs sorties initiales. Les deux premiers parce que d’abord portés par leur réalisateur et suffisamment attendus depuis des mois, le troisième pour créer la surprise (et il l’a créé avec un premier week-end d’exploitation impressionnant au box-office américain) et le quatrième car s’inscrivant d’abord dans le cadre d’une franchise bien installée.
Ceci dit, cette absence de déferlement de films américains dans notre automne cinéma aura une fois de plus prouvé que le cinéma français pouvait très bien la combler. Les nombreuses sorties de ces dernières semaines le montrent : Le Consentement, Le Ravissement, Linda veut du poulet, Le Vourdalak, Flo, Le Théorème de Marguerite, L’abbé Pierre, une vie de combats, La passion de Dodin Bouffant, Gueules Noires ou encore Vincent doit mourir sont autant de films divers et variés proposant des expériences de cinéma aussi riches que différentes. Si l’on ajoute à ça d’autres films comme Simple comme Sylvain, Le garçon et le héron et L’enlèvement, on constate avec joie que le cinéma américain ne nous manque pas autant qu’à une certaine époque. Certes, nous avons hâte de quelques films attendus mais les grands studios ne nous font plus autant rêver et la grève nous a donné l’opportunité de nous détacher de cette grande ombre planant sur nous depuis toujours pour nous ouvrir à d’autres films et d’autres horizons. Grand bien nous en fasse même si nous cachons difficilement notre joie à l’annonce de la fin de cette grève des acteurs, qui n’aurait jamais eu lieu d’être si les artistes étaient traités par les studios en tant que tels…
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