S’il y a bien une chose à laquelle la plateforme Shadowz à réussi à nous habituer, c’est dans ses propositions filmiques décalées néanmoins intrigantes. Après avoir reçu une étrange lettre l’invitant à rejoindre son père, Norval, incarné par Elijah Wood, décide de passer quelques jours chez lui. L’atmosphère étant particulièrement hostile, il finit par comprendre que le lieu cache un lourd secret et que l’invitation venait avec une intention bien plus funeste. Les choses finissent par lui échapper et sa survie en dépend rapidement. Et entre scènes grasses désopilantes et moments d’angoisse absolus, la narration offre un changement de rythme quasi permanent tout en laissant le spectateur dans une attente anxiogène.
Le long-métrage peut se targuer d’une ambiance et d’une mise en scène très Shyamalanesque. On y retrouve des thématiques assez fréquentes du réalisateur indien qu’Ant Timpson parvient à réutiliser adroitement tout en développant sa propre ligne directrice. L’intrigue évolue sans cesse en jouant énormément sur les attentes du spectateur et le hors-champ. En apportant systématiquement de nouveaux éléments à l’histoire, la cadre n’a jamais le temps de se poser véritablement et force le spectateur dans un inconfort permanent.
Dès le début, le rythme et l’atmosphère du long-métrage sont extrêmement importants. Bien que la mise en scène nous le fasse comprendre plus que de raison, dès les premières secondes, quelque chose cloche. Là où l’intrigue est maline, c’est qu’en jouant sur les temps morts, les instants de flottements et l’évolution caractérielle à première vue aléatoire de certain personnages, on découvre au fur et à mesure les réelles intentions des différents protagonistes tout en restant complètement à la merci de notre propre attente.
L’absurdité de certaines scènes pourraient fonctionner comme un contrepoids à l’angoisse ambiante, elle participe cependant à son immersion. À mi-chemin entre le rire et l’incrédulité, l’histoire est parfaitement écrite pour dévoiler les révélations au compte goutte et rendre toute l’ambiance générale du film singulière et perpétuellement inattendue. Au final on se prend petit à petit au jeu de cette production maline et invraisemblable.
Tout en restant une production relativement mineure, elle s’inscrit bien dans la direction artistique générale de Shadowz et offre un visionnage parfaitement honorable. Les amateurs du genre devraient trouver leur plaisir dans cette petite madeleine de Proust. Tout en étant assez bien mise en scène, l’histoire offre de nombreux clins d’œil amusants qui rendent son visionnage plus unique. La narration n’est pas entièrement novatrice mais offre exactement ce que l’on attend d’une production de cet acabit. En résumé, avec les partis pris audacieux du scénario, le film à toute sa place sur une telle plateforme et offrira un divertissement à la hauteur de vos attentes.
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Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme Shadowz.
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