
Chers amis, c’est le cœur lourd que nous écrivons ces lignes. Pour les plus assidus d’entre vous, vous n’êtes pas sans savoir que la séance Shadowz agit comme un exutoire sur nous. Tantôt elle nous plonge dans de doux souvenirs juvéniles, tantôt elle nous permet de découvrir des œuvres que nous avons fantasmé durant des jours, mois, semaines, années ! Et puis il y a le dernier week-end du mois que nous attendons toujours de pied ferme avec les sorties des nouvelles exclusivités Shadowz. Autant nous avons eu notre lot de déceptions, autant les surprises demeurent généralement incroyables avec de réels coups de cœur à la clé. Nous ne jouons pas un jeu ni ne brossons dans le sens du poil les employés de Shadowz, mais on ne peut que saluer la beauté d’un travail lorsque celui-ci est sans cesse qualitatif. C’est donc le cœur lourd que nous écrivons ces lignes qui seront les dernières chapeautées par votre serviteur. Nous nous offrons un mois de vacances amplement méritées et confions le bébé à l’ensemble de la rédaction. Rassurez-vous, elle est entre de bonnes mains et nul doute que vous en aurez encore pour votre argent. Mais avant de vous abandonner lâchement, parlons de cet ultime exclusivité estivale qui, pour le coup, est une curiosité comme rarement nous en avons vu.

Dwight Nixon, un ancien policier, est considéré comme le principal suspect après la disparition de sa femme. Il a été la dernière personne vue avec Emily, qui se trouvait sur un terrain agricole abandonné dans la campagne du Tennessee. Dwight et les enquêteurs découvrent que cette ferme abandonnée pourrait s’avérer être la clé de plusieurs affaires de disparition s’étalant sur plus de 40 ans.
A ce jour, seul et unique long métrage réalisé par Shannon Houchins, Howard’s Mill est typiquement le genre de film devant lequel il vaudrait mieux se retrouver sans rien connaître à son sujet. La surprise de découvrir qu’il s’agit d’une œuvre de fiction doit être monumentale. En effet, Howard’s Mill est en réalité un « mocumentaire ». Monté à la manière d’une enquête « true crime », on se prend rapidement au jeu et nous voulons percer le mystère qui entoure les différentes disparitions coûte que coûte. D’autant que le film essaie par tous les moyens de rendre vraisemblable son étonnante enquête. Il a cette capacité à nous happer dès les premières minutes et focalise notre attention en permanence, Howard’s Mill est écrit avec une précision chirurgicale. A partir d’un postulat simple, la disparition d’une femme, le film relance perpétuellement ses enjeux. En dépit du fait qu’il reste en permanence focus sur la quête de réponses de Dwight, le film démêle un sac de nœuds dans lequel il aurait été facile de s’embourber sans parvenir à s’en sortir. Au fur et à mesure que Dwight pense se rapprocher des réponses qu’il cherche, un nouvel élément lié à une ancienne affaire fait son apparition. Cet élément le détourne de sa route, l’oblige à résoudre les nouveaux indices en sa possession afin de faire avancer sa quête initiale. Ainsi, le film, l’air de rien, dresse un arbre généalogique malsain autour des anciens propriétaires de la ferme. De prime abord, les preuves avancées incluent des éléments fantastiques qui font si grotesques qu’on ne peut y croire. Seulement, la force de conviction des protagonistes est si prenante qu’on adhère à leur théorie et nous nous prenons à admettre qu’il y a bien quelque chose qui cloche autour de cette ferme. Au passage, difficile de ne pas saluer la performance des acteurs. A aucun moment ils ne nous font penser que les scènes sont jouées, et c’est probablement ce qu’il y a de plus difficile à demander chez un acteur : être vrai !

Nous nous garderons de vous en dévoiler d’avantage tant ce qui fait la richesse du film réside dans le fait de ne pas trop en savoir à son sujet. Avec sa capacité à brouiller les pistes et la simplicité avec laquelle il avance des preuves tangibles, Howard’s Mill possède tout pour séduire. D’autant que la sobriété du film, dénué de tout élément sanglant, lui permet d’être apprécié en famille sans aucun problème. S’il donne l’impression qu’il va s’aventurer sur les plates-bandes de Massacre à la Tronçonneuse, Howard’s Mill se rapproche, en finalité, d’un très bon épisode de X-Files. Si vous êtes de ceux qui sont nostalgiques de la série créée par Chris Carter, foncez, ce film est fait pour vous.
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Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme Shadowz.
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