Édito – Semaine 34

Nous vous parlions récemment de la grève des scénaristes et des acteurs qui se tient à Hollywood actuellement. Leur but est simple : bénéficier d’une meilleure rémunération et d’obtenir une meilleure considération à l’heure où les grands studios songent sérieusement à se tourner vers les intelligences artificielles pour créer du contenu. Une véritable aberration pourtant en train de devenir une réalité : Disney et Netflix ont par exemple déjà publié des offres d’emploi ciblées pour le secteur de l’IA.

Cela implique plusieurs choses : non seulement les dirigeants de ces sociétés n’ont jamais lu le moindre roman de science-fiction (citez-moi un exemple où l’intelligence artificielle ne finit pas par s’en prendre aux humains) mais cela est un manque de respect total envers les auteurs. Des types brassant des millions de dollars chaque jour refusent d’augmenter des gens sans qui leurs productions n’existeraient pas et préfèrent miser sur l’IA car elle est moins chère et ne risque pas de se syndiquer. L’intelligence artificielle est un outil qui peut être formidable mais à quel moment ce même outil peut-il faire de l’art ? Pour faire de l’art, il faut souffrir, il faut se frayer un chemin tortueux à travers nos vies et nos émotions, soit tout ce qu’une IA ne peut pas faire, analysant froidement les choses. Une fois de plus Hollywood semble se résumer à une bataille entre l’art et l’argent et alors que les artistes travaillant dans le domaine des effets spéciaux envisagent de créer un syndicat, on ne peut que soutenir l’art dans cette guerre. Il faudrait avoir cessé d’aimer pour faire le contraire.

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