
Nous voilà revenus de vacances chers lecteurs ! Il fallait bien tôt ou tard reprendre le chemin menant à notre clavier d’ordinateur afin de continuer à vous tenir compagnie en chaque début de semaine. Et il s’en est passé des choses durant nos congés ! Jane Birkin est décédée, Barbie et Oppenheimer cartonnent au box-office un peu partout dans le monde et le syndicat des acteurs à Hollywood a rejoint celui des scénaristes pour se mettre en grève. Une grève historique (la simultanéité de leurs grèves n’était pas arrivée depuis les années 60) aux revendications indispensables à l’ère des plates-formes, de la multiplication des contenus et de l’arrivée des IA qui menacent de remplacer certains postes. On ne comprend toujours pas pourquoi les studios refusent de se plier à des demandes plutôt simples, préférant encore et toujours penser à l’argent et aux économies à faire plutôt que de penser à l’humain et l’art, les deux vecteurs indispensables de cette industrie reposant sur un équilibre fragile.
Le fait que les acteurs rejoignent les scénaristes donnent en tout cas une immense force de frappe et un énorme poids dans les négociations. En grève, les acteurs ne peuvent pas tourner et ne peuvent pas non plus assurer la promotion des films qui sortent. À l’heure où le festival de Venise approche, l’absence de stars américaines pourrait constituer une image forte et le report de certains gros films qui se murmurent déjà (comme les suites de Dune et d’Aquaman) puisque sans personne pour assurer la promo ne devraient pas manquer d’inquiéter les studios et l’on souhaite vivement aux syndicats d’obtenir ce qu’ils veulent.
En l’absence potentielle de stars hollywoodiennes, le festival de Venise a cependant misé sur la polémique pour faire parler de lui, sélectionnant en effet les prochains films de Woody Allen, Roman Polanski et Luc Besson (dont le Dogman semble clairement être pompé sur Joker sans vergogne). Voilà qui promet des tapis rouges agités et traduit surtout encore un immense fossé et une immense incompréhension entre le monde du cinéma et l’opinion publique générale. En 2023, sélectionner des cinéastes aux troubles judiciaires aussi douteux risque d’envoyer une fois de plus le mauvais message aux gens et va donner raison à Adèle Haenel qui a décidé de quitter le milieu et sa toxicité une bonne fois pour toutes. Une chose est certaine, c’est que le festival de Venise fera une fois de plus parler de lui cette année après toute l’histoire entre Chris Pine, Harry Styles et un pseudo-crachat l’année dernière. On ne s’ennuie jamais dans ce milieu, même si ce n’est pas toujours pour des bonnes raisons…
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