Breaking The Waves : De bris et de rocs…

Fiche technique :

  • Réalisateur : Lars Von Trier
  • Casting : Emily Watson, Stellan Skarsgård, Katrin Kartlidge, Jean-Marc Barr, Adrian Rawlins
  • Genre : mélodrame, romance
  • Compositeur : Joachim Holbek (morceaux choisis de Bob Dylan, Leonard Cohen, Jean-Sébastien Bach…)
  • Date de sortie : 5 juillet 1996 (Danemark)
  • Durée : 159 minutes
  • Pays : Danemark

Synopsis :

Écosse, dans les années 90. Bess aime Jan. Jan aime Bess. Malgré le qu’en-dira-ton des gens du village la jeune femme autochtone au regard ouvert et à l’âme touchée par la grâce de Dieu se marie au bel et rustre étranger fort éloigné des pratiques chrétiennes de sa future épouse… Les jours passent et l’amour sans conditions que se portent Bess et Jan ne décline d’aucune façon. C’est alors que Jan est rappelé sur la plate-forme pétrolière pour un nouveau chantier au nord de l’île britannique, se devant de quitter le giron conjugal pour un temps. Désespérée, Bess prie Dieu pour qu’il lui ramène promptement son bien-aimé. Un jour, suite à la mauvaise blague de l’un de ses camarades de travail Jan est grièvement blessé en pleine tête…

Notre avis :

Une oeuvre rêche mais magnifique, faisant de l’abnégation de son héroïne l’inédite moralité d’un cinéma encore et toujours savamment impertinent, voué à choquer le bourgeois tout en proposant de nouvelles formes cinématographiques. Si le Festival de Cannes récompensa à juste titre Breaking The Waves du fameux Grand Prix du Jury en 1996 ledit métrage dérangea la critique et le public à plus d’un niveau, notamment dans son usage du Scope destiné à sublimer une imagerie et/ou une texture visuelle des plus triviales ; mais le grain vitriolé de la photographie opérée par le grand Robby Müller n’enlève rien à l’excellence de l’interprétation de son actrice principale, portant entièrement la charge émotionnelle du film sur ses épaules. Allant à l’essentiel Breaking The Waves dépeint une idiote (au sens dostoïevskien du terme, ndlr) prête à tout pour la pérennité de son âme soeur, modèle de pureté joliment baptisé « Coeur d’Or » par le cinéaste danois. Superbe.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*