Swallowed : Gare à l’indigestion

De nouvelles exclues viennent fraîchement de tomber chez Shadowz et une fois n’est pas coutume, nous voulions partager avec vous notre petite expérience. Nous avions le choix entre un documentaire particulièrement intéressant sur l’univers de Chucky et le film abordé dans cet article. Le premier nécessitant malheureusement que l’on connaisse un minimum l’univers de la poupée, il était préférable d’opter pour une totale découverte. Swallowed, un mot bien connu des petits coquins anglophones adeptes de sites pour adultes bien connus. Un mot alléchant s’il en est qui attirera bien vite votre curiosité. Ajouté à cela une affiche plus que suggestive qui ne semble évidemment pas anodine. Avec un tel combo, vous pouvez facilement détenir une campagne marketing du tonnerre quasiment gratuite. Le synopsis fourni par notre plateforme de screaming préférée nous laisse intentionnellement dans une totale inconnue.

Tout ce dont on est sûr, c’est que nos deux héros, Benjamin et Dom (joués respectivement par Cooper Koch et José Colón) seront impliqués malgré eux dans un trafic d’une nouvelle drogue superpuissante par Alice (Jena Malone). Autant vous dire qu’ils savent nous mettre l’eau à la bouche en nous promettant un film déjanté à souhait et bien glauque comme on les aime. Multi-sélectionné de différents festivals et vainqueur du NewFest (festival LGBTQ+), de nouveaux arguments viennent appuyer l’attrait pour le film.

Mettons les choses au clair tout de suite, ne quittez pas cette page pour autant, ce serait dommage, mais il n’y a aucune scène de sexe contrairement à ce que le titre laissait supposer. Tout le monde est déçu cela va sans dire. En faisant pour autant de son héros une future star du porno gay, le film s’inscrit parfaitement dans un contexte LGBT de plus en plus mis en valeur. Petite anecdote, on notera que l’acteur José Colón, qui incarne Dom, porte étonnamment et malheureusement bien son nom. Nous vous laisserons découvrir pourquoi. Pour une histoire qui commençait si sagement, il faut admettre que l’histoire déraille rapidement et que nos héros sont transportés dans un voyage aussi extravagant que mortel. Carter Smith, le réalisateur, se servant au passage d’un véritable fait divers pour construire toute la structure de son récit. Celui, notamment, de grenouilles hallucinogènes si on leur lèche le dos, survenu, entre autres, aux États-Unis.

L’incarnation de personnages gay, voire queer d’après certains dialogues, est proprement intégré au récit. Le film ne tourne pas autour de cette question et les scènes qui pourraient s’apparenter à de la sensibilisation ou de l’auto-victimisation ne sont en fait qu’une justification claire et simple pour faire avancer l’histoire. Le tournant du film offre d’ailleurs une métaphore autodérisoire plutôt amusante. À cela s’ajoute un jeu d’acteur parfaitement juste qui rend le tout convaincant. On retrouve Jena Malone dans un rôle qui lui sied à merveille pour une actrice de sa trempe. On retrouve dans la peau de l’antagoniste, Mark Patton, un habitué des films d’horreur qui sait pourtant se faire discret dans un rôle aussi angoissant que glaçant. Enfin Cooper Koch, qui commence doucement à se faire connaître et pourrait en faire changer plus d’un de bord. José Colón pour terminer, dont nous parlions précédemment, est une totale découverte au potentiel intéressant.

Swallowed possède une base scénaristique et de mise en scène très solide. Les plans et la manière de filmer sont tout à fait correctes quant à l’évolution narrative qui est progressive et anxiogène, faisant pleinement monter la pression jusqu’à l’acte final. En termes de réalisation, le long-métrage s’en sort admirablement bien et propose un bon film que l’on pourra découvrir sans se forcer. Le seul regret que l’on peut émettre réside dans la nature même de cette production. Sous ses airs de film irrévérencieux, Swallowed se trouve être relativement sage. Outre quelques scènes volontairement outrageante pour l’époque, la production se montre sérieuse et assez terre à terre concernant ses enjeux. La justification des péripéties n’est pas l’objectif principal tant ils se retrouvent vite dans les ennuis et de manière assez expéditive. Cependant, rien de réellement choquant, quand le final est assez délectable.

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Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme Shadowz.

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