Super Mario Bros, le film : Le plombier passe au niveau supérieur !

Populaire depuis sa création, étant apparu dans près de 200 jeux vidéo, le plombier italien le plus célèbre de toute la planète est enfin de retour au cinéma ! Après une adaptation live action en 1993 jugée catastrophique (mais pas pour tout le monde dans cette rédaction, le film ayant néanmoins quelques qualités comme on vous le dit ici), il était presque inévitable que le personnage revienne sur les écrans d’une façon ou d’une autre. Afin de donner vie à son univers coloré et unique, l’animation s’avère un choix idéal tout comme celui du studio Illumination qui a prouvé sa grande capacité technique à allier univers décalé, sens du récit et humour qui fait mouche. Soit la recette idéale pour un tel projet ?

On ne va pas se mentir, Super Mario Bros. ne réinvente rien et s’avère, dans les grandes lignes, une adaptation au récit balisé dans lequel Mario, considéré comme un loser par son entourage (hormis par son frère Luigi évidemment), va apprendre à devenir un héros en se retrouvant propulsé au Royaume Champignon qu’il devra sauver de la menace du terrible Bowser. La ligne narrative est évidemment plus développée que dans les jeux mais l’essentiel est là et si les personnages se voient gratifiés d’un arc narratif, jamais rien ne viendra totalement surprendre le cinéphile tant le parcours est confortable.

Il serait cependant fort dommage de bouder son plaisir car Super Mario Bros. repose en partie sur cette simplicité. L’univers de Mario est complètement improbable, on accède à d’autres mondes par des tuyaux verts, on grandit ou on rétrécit en mangeant des champignons, il y a des tortues méchantes, des singes sur des karts ou des pingouins qui parlent… Obéissant à sa propre logique sans jamais avoir été expliqué plus que ça, le monde de Mario repose finalement sur une combinaison d’éléments invraisemblables et la force du film est de ne jamais vouloir en expliquer les tenants et les aboutissants à tout prix, préférant justement laisser la magie opérer. Débarrassé de cette ambition narrative, plutôt humble dans son approche, Super Mario Bros. est ainsi extrêmement fidèle aux jeux tout en sachant impliquer le spectateur dans son histoire. Certes, les plus jeunes y trouveront plus leur compte que les adultes mais n’importe qui ayant déjà joué à un Mario dans sa vie saura aussi y retrouver un certain plaisir, au sein d’un film ayant l’intelligence de ne jamais essayer d’être plus que ce qu’il n’est.

Pour renforcer une histoire simple, les réalisateurs ont tout misé sur la réalisation. Celle-ci, colorée et d’une belle qualité sur les textures (les gros plans sur Bowser sont fabuleux) parvient dès les premiers plans à donner corps à un monde familier mais parvenant à émerveiller nos rétines à de nombreuses reprises. Généreux, doté d’un excellent casting vocal (Chris Pratt, en dépit des premières réserves, fait parfaitement le job en Mario quand Anya Taylor-Joy et Jack Black régalent en Peach et Bowser) et sachant boucler son récit sans vouloir à tout prix caler un univers étendu dedans (même si les scènes post-génériques teasent bien évidemment une potentielle suite), le film répond finalement parfaitement à toutes nos attentes et s’avère être le divertissement familial idéal de ce début de printemps, donnant furieusement envie de ressortir les consoles du placard. Ça sent le Mario Kart dans les bureaux de la rédaction tout ça !

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