Édito – Semaine 14

Les lecteurs les plus assidus d’entre vous auront certainement remarqué que samedi dernier nous avons exceptionnellement délaissé la traditionnelle séance Shadowz animant le site depuis plus de deux ans pour vous faire part d’une découverte exceptionnelle, celle d’une collection de films perdus tournés par de grands cinéastes et retrouvés dans la caisse de bois d’un dénommé Rudolph W. Hertz, mystérieux collectionneur…

Bien entendu les plus sagaces d’entre vous n’auront pas manqué d’observer que nous étions le 1er avril samedi dernier et qu’il s’agissait donc d’un dossier canular, concocté par Thomas Chalamel, notre cher rédacteur en chef adjoint sur une idée de lui que nous avons bien entendu immédiatement validée. L’idée de ce dossier nous avait paru plaisante et nous avons apprécié, tout comme vous je l’espère, le mal que s’est donné Thomas pour inventer des titres et des synopsis à des films imaginaires réalisés par des cinéastes qui ne le sont pas. On a donc pu se prendre au jeu à l’idée de fantasmer ce qu’aurait pu être ces films, Thomas s’étant décarcassé pour trouver à chacun des cinéastes cités un sujet qui lui convient.

C’est aussi ça le cinéma : fantasmer. Fantasmer des films que nous n’avons pas encore vus, fantasmer des films que nous avons vus mais qui auraient été différents si un autre réalisateur s’était attelé au projet ou, comme le proposait ce petit dossier, fantasmer des films qui n’existeront jamais ailleurs que dans notre imaginaire. Un imaginaire précieux qu’il nous faut préserver et entretenir en ces temps troublés, refuge nécessaire face aux horreurs de ce monde. Il ne s’agit pas pour autant de se voiler la face sur la réalité dans laquelle nous vivons (la vision de Soleil Vert à la Cinémathèque la semaine dernière en a rajouté une couche sur notre moral déjà bien bas tant le film – dont l’intrigue se déroule en 2022 – est prophétique) mais de savoir nourrir notre imaginaire, indispensable pour mieux appréhender notre monde, développer son esprit créatif et savoir, de temps en temps, s’offrir une échappatoire salutaire.

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