C’est avec tristesse que nous avons appris la semaine dernière le décès de Raquel Welch, actrice à l’origine de bien des émois de notre adolescence et dont il nous a toujours semblé qu’elle n’avait pas eu la carrière qu’elle méritait, faisant partie de ces actrices castées avant tout pour leur physique et dont les cinéastes n’ont pas forcément su tirer le meilleur d’un talent certain qui ne demandait qu’à s’exprimer dans des films qui lui auraient demandé plus d’intensité dramatique. Certes, aucun jeune homme de notre connaissance n’a jamais boudé son plaisir en découvrant Raquel Welch dans son bikini en peau de bête ultra-sexy dans le film culte Un million d’années avant J.C (où son personnage s’appelait Loana, ça ne s’invente pas) mais il est vrai que l’actrice, essentiellement connue pour ce film ou encore Le Voyage fantastique et Les Trois Mousquetaires, n’a jamais été totalement prise au sérieux par les producteurs ou les réalisateurs, la preuve quand on voit que sa carrière, pourtant émaillée de collaborations avec des réalisateurs prestigieux comme Richard Fleischer, Stanley Donen ou James Ivory, a connu un sérieux déclin une fois sa quarantaine entamée.
Il suffira pourtant de la revoir dans des séries comme Spin City ou Seinfeld dans les années 90 pour réaliser que Raquel Welch n’était pas qu’un sex-symbol mais bel et bien également une actrice qui avait du talent à revendre et qu’on aurait bien voulu voir plus souvent, comme pour réparer une certaine injustice et lui prouver que notre amour avait évolué et dépassait désormais les simples posters de son personnage dans Un million d’années avant J.C. Il est certain que pour beaucoup d’ados à l’époque, il y a eu un avant et un après Raquel Welch et s’il est impossible de leur en vouloir, l’actrice valait mieux que ça. Elle s’est apparemment éteinte paisiblement après une brève maladie à l’âge de 82 ans pour rejoindre les étoiles, on lui souhaite de briller éternellement.
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