Édito – Semaine 51

Nous y voilà chers lecteurs, la fin d’année approche et les vacances de Noël sont là, durement méritées, vous qui trimez comme nous du matin au soir, lassés que la nuit tombe à 17h et que vos journées s’effectuent sans voir la lumière du jour. Les vacances de Noël ne sont certes pas les plus reposantes : on fait le tour de la famille, on court acheter des cadeaux de dernière minute, on mange tout le temps (et trop) mais elles sont néanmoins salvatrices, arrivant après un bon mois et demi de déprime hivernale, promettant la perspective d’une nouvelle année qui sera meilleure (spoiler alert : il y a de fortes chances que non mais l’espoir fait vivre).

C’est donc le cœur empli de joie et d’espérance que nous attaquons cette dernière ligne droite à mesure que les métros parisiens se vident de leurs travailleurs agacés. Et si la plupart d’entre nous à la rédaction vont également profiter d’un peu de repos, rassurez-vous chers lecteurs, les publications continueront quotidiennement tant la fin d’année est riche en sorties alléchantes, qu’elles se situent sur grand écran (Les banshees d’Inisherin) ou en svod avec notamment Glass Onion, la suite de À couteaux tirés sur Netflix ou encore Avalonia, l’étrange voyage sacrifié sur Disney+ et qui sera notre film d’animation de cette fin d’année. Entre deux chapons et quinze Ferrero Rocher vous pourrez donc nous lire à mesure que l’année touche à sa fin et que nous préparons nos classements pour le fameux bilan annuel.

Avant de vous souhaiter de joyeuses fêtes en famille, un mot pour Angelo Badalamenti, décédé le 11 décembre dernier. Ce compositeur de génie, essentiellement connu pour sa collaboration fructueuse avec David Lynch (leurs deux noms sont à jamais indissociables tant Badalamenti a nourri musicalement l’univers de Lynch) nous a quitté à l’âge de 85 ans et nous tenions à lui adresser un dernier hommage tant son travail nous a fait vibrer et nous hante encore régulièrement. Quiconque a découvert Twin Peaks à l’adolescence nourrit forcément une fascination et une admiration profonde pour Badalamenti qui, dès le premier épisode de la série, nous berçait d’un thème à jamais gravé dans notre mémoire. Mais pour notre part, notre morceau préféré du compositeur est un morceau plus mineur mais définitivement entêtant, au cœur d’une des plus belles scènes de Twin Peaks, une scène pourtant totalement déconnectée de l’intrigue principale où les frères Horne, en prison, se souviennent de leur enfance et de Louise Dombrowski qui dansait sur un tapis à la lumière d’une lampe torche. Une séquence qui touche en plein cœur pour ce qu’elle raconte de l’enfance perdue mais de ses souvenirs qui restent et que Badalamenti exprime à merveille dans ce morceau intitulé Hook Rug Dance que l’on vous remet ici, comme un cadeau de Noël un peu en avance. Et joyeuses fêtes à vous, chers lecteurs !

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