Totem : Loosers infantiles

Le ton très particulier du film va réussir à nous questionner fortement sur ce que l’on s’apprête à voir. En effet, Fred de Loof va nous immerger au cœur des flatulences et des effluves d’urines, nous dressant le portrait d’un métrage d’horreur mêlée à sa touche comique. Fred De Loof sera donc derrière et devant la caméra pour incarner le personnage principal : Buffle. Ce dernier, en compagnie de ses amis, va devoir faire face à leur passé et à la souffrance qu’ils ont infligée à Ludovic, l’un de leurs anciens camarades. La thématique du film va donc se dévoiler à travers les violences qu’il aura subies, à savoir le harcèlement autour du bizutage qui va mener à une tournure dramatique.

Le film va donc suivre le groupe de scouts composé de Marmotte, Castor, Okapi, Fourmi ainsi que de Sylvie au cœur d’une forêt. Ils vont être confrontés à leurs versions du passé. Nous allons donc constater que leurs physiques ont bien changé contrairement à leurs âges mentaux, qui ne semblent à aucun moment avoir évolué entre l’enfance et l’adulte. La volonté de vouloir mettre en scène la confrontation de nos erreurs part certes d’une bonne volonté, mais l’exprimer de cette manière rend le résultat ridicule ce qui va malheureusement être en accord avec la manière dont Fred De Loof va mettre en scène son récit.

Il va rendre ses personnages extrêmement débiles et antipathiques, enfantins malgré leur âge adulte, gênant par leurs blagues, se trouvant exceptionnel alors qu’ils sont en réalité la caricature de la représentation d’un cassos. Le réalisateur va appuyer sur le dégoût que l’on peut avoir envers ces agresseurs détestables, que ce soit pour les raisons émises dès l’introduction ou par le biais de la nourriture. On pourra tout de même reconnaître que Fred De Loof assumera son délire jusqu’au bout. En effet, son concept va prendre sens par la métaphore de la fosse aux excréments, qui va permettre aux “aventuriers” de retourner dans le passé. La cuve va donc illustrer ce groupe qui est à l’image de leurs moyens de transport… 

L’horreur va avoir une présence plus importante à partir des agissements de Ludovic poussé par sa vengeance envers ses agresseurs en s’attaquant à ces derniers sous la forme d’un slasher. Nous serons amenés dans cette forêt obscure à être témoins des meurtres de Ludovic qui va faire rappeler au groupe les différents moyens d’harcèlements qu’ils ont utilisés contre lui. Ces meurtres vont amener à des morts très graphiques censés provoquer le rire, en vain…

Fred De Loof se fait piéger par son propre concept en décrédibilisant et en caricaturant tout à l’extrême. Il va également nous rabâcher sans cesse que ses personnages sont bêtes, mais à trop vouloir nous le rappeler cela devient de plus en plus écœurant, dépassant les limites de sa volonté de tourner son récit au ridicule, transformant les minutes du métrage en heures… Un rythme voulant provoquer le rire par le malaise, mais qui transmet seulement du malaise, en raison de sa gestion inefficace de la comédie. Un dénouement qui peine à se conclure, mais qui se termine enfin, fidèle à son concept, s’achevant de manière débile et dégueulasse comme l’illustre le dernier plan qui nous immerge littéralement dans la bouche de Buffle. Un film aussi médiocre que le dégoût qu’il met en scène ayant comme unique qualité sa courte durée.  

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