The Woman King : Gloire aux Agojié

L’affiche de The Woman King nous renvoie aux blockbusters américains par l’iconisation héroïque de la guerrière Nanisca dans cette brume orange. Le métrage réalisé par Gina Prince-Btyhewood va nous présenter l’Ouest-Africain du 19ème siècle à travers les Agojié, division de guerrières ayant comme devoir : la protection du royaume des Dahomey représenté par le roi Ghézo (John Boyega). Ce film va se situer entre les références de Wonder Woman, pour la figure de la guerrière et Black Panther pour les combattants issus de la culture africaine. Même si nous n’avons pas affaire à un métrage développé par l’écurie D.C ou Marvel, nous aurons toutefois la représentation héroïque véhiculée par les Agojié, iconiser comme des guerrières respectées surélevées par le très bon thème composé par Terence Blanchard.

Ce film va être porteur de message féministe. Il va permettre de redonner de l’espoir à ces femmes soumises à l’oppression des hommes. Dans The Woman King nous allons suivre, tout comme pour l’ascension de l’Amazone Diana, l’évolution de Nawi (Thuso Mbedu) qui va refuser un avenir de soumission afin d’entreprendre son destin de guerrière. Elle sera accompagnée par Izogie (Lashana Lynch), une Agojié qui va lui ouvrir les portes du palais représentant une entrée sur un nouveau monde, où elle y sera protégée par ces murs, en partie. Lashana Lynch après son rôle dans Mourir peut attendre, va délivrer sous les traits d’Izogie, une prestation très attachante par l’évolution de son lien avec Nawi, en s’occupant de cette dernière telle une grande sœur. Nawi va devoir prouver sa valeur afin de devenir à son tour une Agojié, accompagnée par son profil de rebelle. Elle sera toutefois héroïque, porteuse de valeurs, même face au général Nanisca joué par Viola Davis qui propose une interprétation convaincante, crédibilisée par son impressionnante transformation physique. La domination des hommes va donc se faire ressentir à travers leurs soumissions et leurs horreurs qu’ils ont infligées aux femmes. 

L’oppression masculine va également être accompagnée par la soumission historique subite par le peuple africain qui est l’esclavage. Un commerce qui va permettre de faire prospérer le peuple des Dahomey en servant les occidentaux représentés par les portugais ou par l’intermédiaire, Oba (Jimmy Odukoya). Un fléau qui va se dresser sur le chemin des Agojié faisant obstacle à leur devoir de pérenniser la paix dans le royaume. Un personnage va se lier d’affection avec Nawi. Il s’agit de Malik (Jordan Bolgeer), un protagoniste qui aura surtout comme importance d’apporter une dramaturgie par sa position cultuelle qui se situe entre l’oppression et les opprimés, en raison de son métissage

The Woman King va nous servir un divertissement sincère et authentique sans atteindre les hautes sphères du cinéma, entre soucis et facilité scénaristique, mais avec néanmoins des scènes d’action convaincantes. Une fin qui va s’inspirer de l’une des plus grandes œuvres portant le féminisme à son apogée : Mulan (1998). En effet, Gina Prince-Btyhewood va s’inspirer de ce Disney en adaptant la trahison de la femme enfreignant les règles pour sauver son peuple avant de finalement être acclamée pour son courage et sa victoire, honorée par la reconnaissance du roi. Nanisca va, tout comme Nawi, s’affranchir des règles afin de pouvoir être libre d’exercer ses propres choix pour accomplir ses objectifs.    

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