Complainte d’un rédacteur en chef désabusé
Quand, dans la pleine torpeur de l’été
Vient une nouvelle semaine sur laquelle travailler
Les mots pour écrire l’édito ne sortent pas
Puisque rien n’anime l’actualité cinéma
On pourrait une fois de plus parler des décès survenus plus tôt
Bob Rafelson, David Warner et Paul Sorvino
Ou faire l’éloge de la salle de cinéma
Mais face au clavier d’ordinateur nous sommes las
Il ne faudrait pas se répéter,
Dire les mêmes choses à l’excès
Clamer l’amour du cinéma c’est bien beau
Mais c’est comme les belles choses, il ne faut pas les dire trop
Les mots doivent garder leur importance
Pour rester toujours aussi forts
Ils sont parfois notre seul réconfort
Dans ce monde en déliquescence
Alors écrire un poème pourquoi pas
Maladroit d’accord, après tout ça nous changera
Un poème en forme d’édito
Pour varier un peu les mots
Jouer avec le manque d’inspiration
Tenter un peu de création
S’offrir une parenthèse enchantée
En plein cœur de l’été
A défaut de vacances dépaysantes
Des mots et des paroles qui chantent
Pour tout de même vous accompagner
Ô chers lecteurs adorés
Pour combien de temps encore ?
Seul l’avenir nous le dira
En attendant lundi prochain
Et un édito plus inspiré,
Tout du moins peut-on l’espérer
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