Édito – Semaine 29

Alors que le pays entier traverse une grosse période de canicule à laquelle nous peinons toujours à nous habituer (quoique une fois qu’on assume d’avoir des auréoles sous les bras et le visage luisant de sueur, ça va déjà un peu mieux), il est bon de rappeler dans cet édito que les salles de cinéma sont climatisées et qu’elles constituent, en ces jours de forte chaleur, un refuge totalement recommandé et salutaire. En effet, loin d’être bondées comme les piscines, elles sont un havre de fraîcheur totalement fiable et d’autant plus appréciable qu’on y est au frais tout en se cultivant. À ceux qui nous disent que les places coûtent cher, nous vous conseillerons de tabler sur un long film afin de profiter au mieux de cet investissement que constitue une place de cinéma, le faux thriller romantique et vertigineux Decision To Leave et le documentaire cinéphile indispensable Ennio dépassant tous les deux les 2h, voilà nos deux recommandations estivales pour un peu de fraîcheur à la fois rentable et appréciable puisque les deux films sont très bons.

Pour ceux préférant se plonger dans une atmosphère de polar, il y a l’excellent La nuit du 12 tandis que les amateurs de Marvel pourront se régaler avec l’inégal (mais néanmoins fun) Thor : Love and Thunder quand ceux voulant réfléchir au sens de la vie pourront se tourner vers After Yang où Colin Farrell y arbore une superbe moustache (et par conséquent, le film est bon, tous les films où il apparaît moustachu étant réussis à l’instar de Miami Vice, The Lobster, Mise à mort du cerf sacré et même la saison 2 de True Detective, n’en déplaise à ses détracteurs). Il y a donc largement le choix pour conjuguer culture et fraîcheur sans se retrouver dans une piscine bondée à barboter avec des enfants qui hurlent ou dans un camping à supporter les blagues de beauf de ce bon vieux Patrick qui tourne au pastis dès 10h du matin.

Vous l’aurez compris, nous défendons encore ici l’intérêt du cinéma face au climat (on n’y attrape pas de coups de soleil en plus, c’est bon pour la peau) et on peut appliquer la même formule en hiver puisqu’il y fait toujours chaud. Un refuge contre la dure réalité de ce monde ? Bien sûr, par définition le cinéphile étant quelqu’un qui préfère fuir la réalité pour basculer, le temps de 2h, dans un autre univers. Mais cela ne nous empêche pas d’être totalement objectif quand on proclame combien le cinéma, comme toute forme d’art d’ailleurs (ne soyons pas sectaire), est nécessaire, pour rêver, pour comprendre ce monde et l’humain, pour mieux appréhender ses émotions ou tout simplement s’amuser et frissonner. Le cinéma mieux que la réalité ? Non mais un art qui n’en demeure pas moins indispensable pour mieux appréhender ce qui nous entoure et nous ouvrir au monde. Et dans des salles climatisées ! Franchement, que demander de plus ?

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