Édito – Semaine 21

Si on parlait dans un édito récent de notre colère et frustration de ne pas avoir été invités à la projection presse de Top Gun : Maverick en amont de sa projection cannoise, c’était non seulement pour alerter sur les quelques difficultés d’être un magazine purement digital mais également parce que cela nous embête de ne pouvoir publier en avance une critique sur un film très attendu. En effet, on peut dire tout ce que l’on veut sur les convictions personnelles de Tom Cruise mais il faut bien avouer que l’acteur reste une grande star à Hollywood à l’aura tout à fait singulière.

Si ces dernières années, Tom Cruise s’aventure de moins en moins auprès de grands cinéastes (rappelons que depuis ses débuts, il a tourné avec Francis Ford Coppola, Ridley Scott, Tony Scott, Martin Scorsese, Oliver Stone, Sydney Pollack, Brian De Palma, Stanley Kubrick, Paul Thomas Anderson, Steven Spielberg, Michael Mann ou encore John Woo) et reste entouré d’une équipe qui lui est fidèle (Christopher McQuarrie, Doug Liman, Joseph Kosinski), il n’en demeure pas moins la figure de la superstar par excellence. Ses films sont certes pensés et produits autour de son ego et de sa figure de héros d’action infatigable et fringuant effectuant lui-même ses cascades mais contrairement à d’autres personnalités enchaînant les rôles sur mesures dans des productions paresseuses (Dwayne Johnson et Ryan Reynolds pour ne citer qu’eux), Cruise affiche une exigence inébranlable et une foi totale dans la salle de cinéma, chose qu’il a réexpliqué lors de sa venue express à Cannes, lui qui s’est battu pour repousser la date de sortie de Top Gun : Maverick pour ne pas le sacrifier sur une plate-forme.

Cette exigence, tout d’abord portée envers lui-même (son acharnement à faire ses propres cascades témoigne certes d’un certain ego – forçant ainsi le public à l’admirer – mais également d’une volonté de faire plaisir à ce même public en lui épargnant des fonds verts dégueulasses et en payant de sa personne pour justifier le prix d’une place de cinéma) fait que Cruise, à quelques exceptions près (notamment La Momie) n’a quasiment pas de mauvais films à son actif. Et si le Tom Cruise movie est devenu un genre en soi dont on connaît à peu près les ficelles, le fait est que son implication totale dans ses films atteste d’un professionnalisme à toute épreuve et d’un gage d’amour envers ses fans à qui il entend n’offrir que le meilleur. On ne peut donc que se réjouir de la sortie en salles ce mercredi de Top Gun : Maverick, véritable événement de cinéma (même si le premier opus est le moins bon film du regretté Tony Scott), film érigé à la gloire de Tom Cruise pour notre plus grand plaisir, on ne va pas se mentir !

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*