Grizzly : Il n’y a pas que le miel dans la vie.

En 1975 sortait Les dents de la Mer. Véritable raz de marée cinématographique, le film de tonton Spielberg va soulever un intérêt soudain de la part de producteurs opportunistes pour les animaux prédateurs marins en particulier, mais aussi pour les prédateurs terrestres. Crocodiles, alligators, piranhas, orques, pieuvres géantes, tarentules, abeilles et grizzly vont ainsi venir chacun son tour embêter les vacanciers, randonneurs, scientifiques ou chasseurs à leurs trousses. 

Le plus prompt à pointer le bout de sa truffe, c’est ce cher grizzly. Très loin de l’image d’un Winnie «disneyien», l’animal devient l’attraction d’un film éponyme qui sort au cinéma dans la foulée du carnage fait par ce bon Bruce le requin en 1976. L’action se passe dans le parc de Yellowstone, aux États-Unis. Suite à la découverte au milieu d’un bois de deux jeunes femmes atrocement mutilés, le parc est sous tension. Le directeur du parc soucieux du déficit budgétaire que pourrait causer la fuite des touristes dépêche vite une équipe chargée de traquer ce qui semble être la cause de tout cela, à savoir une énorme bébête poilue. Soudain au milieu d’un fourré, apparaît, dans un terrible grognement, un gigantesque grizzly avec des pattes aussi grosses que des roues de voiture. Michael Kelly, le chef des Rangers et Don Stobber, un pilote d’hélicoptère, se lancent à sa poursuite. Arthur Scott, un naturaliste qui connaît bien la faune du parc, cherche plutôt à capturer l’animal…

Reprenant mot pour mot l’histoire des Dents de la Mer, William Girdler ne s’embarrasse pas d’ingéniosité et d’originalité pour construire son film. Seul point original, l’action se déroule sur terre. Exploitant à merveille son décor naturel à travers de beaux plans d’envolées sur le parc, on constate vite que le jeune réalisateur n’a pas le talent de Steven Spielberg. Avec un budget confortable (pour l’époque) de 750 000 dollars, Girdler reste prostré sur son acquis préférant enchaîner les péripéties nanardesques. On verra ainsi en pleine chasse au monstre une jeune garde forestière s’arrêter sous une cascade pour se détendre nue ou encore le final truculent de l’affrontement entre la bête et le shérif digne du Justicier à New York avec Charles Bronson. 
À travers Grizzly, Les Dents de la Mer se voit pillé de toutes parts. Copiant bassement le discours de fond écologique et politique de l’original, Grizzly ira jusqu’à reprendre la pâle copie des personnages du shérif incarné par Roy Scheider, du vétéran du Vietnam, de l’écologiste façon Richard Dreyfuss et du politicard régional opposé aux idées d’intervention du shérif. 

Grizzly sera un énorme triomphe à sa sortie le prônant injustement label «film culte» avec pas moins de 40 millions de dollars de recettes mondiales rien qu’en salles pour un film indépendant. Il est ainsi toujours disponible 50 ans après sa sortie triomphante, restauré en haute-définition, disponible en DVD et dorénavant sur la plateforme Shadowz pour une (re)découverte salée. Pour notre part, on va préférer revoir sans crainte le bijou de ce cher Steven.

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Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme Shadowz.

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