La Pièce Rapportée : Test Blu-Ray

Cet article accompagne la sortie Blu-ray de La Pièce rapportée. Le survol de cette édition fut rapide puisqu’en dehors du film en lui-même, elle ne contient que deux petits courts métrages réalisés par Antonin Peretjatko. L’occasion de nous plonger un peu plus dans l’univers du réalisateur même si l’on sent qu’il ne s’agit pas de ses œuvres les plus abouties (loin de là).

Le premier court nommé Panique au Sénat possède l’étonnante particularité de proposer deux versions : une en 2D et une autre en 3D. Fautes des lunettes requises, le test n’a pu être fait pour déceler la différence que cela aurait pu apporter (très peu au vu du film). L’histoire se passe juste après l’élection rocambolesque d’un écologiste à la présidence du Sénat. Le farfelu décide alors d’empêcher l’élagage des jardins ainsi que la tonte des poils en tout genre. Le tout-venant sénatorial est bien évidemment outré par ces mesures. Une fronde commence alors à se former pour trouver un moyen de l’arrêter. Pendant les 18 minutes suivantes, de courtes saynètes se succéderont sans réel lien avec le même sens de l’absurde propre à Peretjatko, mais ici sans réelle profondeur. On peut néanmoins voir les prémisses d’Ava de La Pièce rapportée dans le personnage de femme libérée et légèrement ingénue qui parcourt le court métrage.

Le deuxième court nommé Mandico et le TOpsychoPor est lui beaucoup plus court avec seulement 6 minutes de métrage. On sent qu’il s’agit d’un projet rapidement bricolé entre amis puisque le film met en scène Peretjatko rendant visite à son ami Bertrand Mandico, réalisateur expérimental qu’on ne sent pas tout à fait à l’aise avec le métier d’acteur, pour lui faire tester un jeu similaire à un test de Rorschach où le cobaye doit choisir un décor et introduire des éléments spécifiques comme une voiture, une femme allongée, un œil… En fonction des choix, une interprétation peut être faite sur la personne. Le film se résume à cela si ce n’est pour la présence nue de Laure Giappiconi appelée amicalement “garçon” par Mandico.

Une édition assez avare en complément qui ne saurait motiver un achat exclusivement pour leur présence. Il n’en reste que La Pièce Rapportée reste un film tout à fait singulier qu’il est bon de soutenir, rien que par sa place dans un cinéma français parfois frileux à l’égard de l’absurde.

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