Édito – Semaine 17

Coup dur pour Netflix la semaine dernière ! La plate-forme au N rouge, après avoir bien profité des confinements causés par la pandémie mondiale pour augmenter drastiquement son nombre d’abonnés vient de subir un dur revers. Pour la première fois depuis 12 ans, Netflix a perdu des abonnés : c’est en effet 200 000 personnes qui ont mis fin à leur abonnement sur le premier trimestre 2022, de quoi causer une sacrée frayeur aux investisseurs. Cette perte d’abonnés peut s’expliquer en partie par la guerre en Ukraine qui a entraîné un boycott des gros studios américains de la Russie mais qui s’explique également par une logique redoutable et fortement prévisible, celle de la concurrence.

En effet, Netflix a longtemps pu dominer le marché parce qu’il disposait d’une certaine hégémonie dessus et la plate-forme a toujours su produire des titres attractifs tout en séduisant des cinéastes confirmés pour flatter les cinéphiles (et nous sommes tombés dans le piège puisque nous avons beaucoup aimé Mank, Marriage Story, Uncut Gems ou encore The Irishman). Mais maintenant que la concurrence se densifie et se fait de plus en plus omniprésente (Amazon Prime, Disney+, HBO Max, AppleTV+), il est avéré qu’il est impossible pour le consommateur moyen de pouvoir vivre en payant autant d’abonnements. Un tri doit donc être effectué et Netflix se retrouve à être le premier à voir ses abonnés baisser. La situation montre bien le trop-plein absurde du marché de la SVOD où tout est produit en même temps et où il est impossible de tout voir. Pour redresser la barre, Netflix va devoir être plus vigilant sur ses productions (ça ne lui ferait pas de mal ceci dit) tout en envisageant sérieusement de mettre de la publicité entre ses programmes, une décision qui risque d’être accueillie aussi froidement que celle de la facturation du partage de compte, actuellement testée en Amérique du Sud.

Si la plate-forme est loin d’être au bord de la ruine, nul doute que cette baisse d’abonnés leur offre la perspective d’une remise en question à l’heure où l’offre SVOD est bien trop fournie pour que l’on puisse la suivre. L’idée de proposer moins de contenus mais plus qualitatifs serait une bonne marche à suivre, reste à savoir ce que tout cela va donner dans les faits…

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