J’ai rencontré le diable : et je n’en suis pas sorti indemne !

Lors de sa sortie dans les salles hexagonales il y a douze ans, J’ai rencontré le diable fut un véritable uppercut. Distribué en plein été face aux divers blockbusters, ce film-choc tenu tête à la concurrence se révélant comme l’un des grands films de l’année 2010. Aujourd’hui le film est disponible sur la plateforme Shadowz, moment propice pour remettre la lumière sur une œuvre que l’on vous intime de découvrir. Mais attention, ce film n’est pas à mettre devant tous les yeux. Ayez bien l’estomac accroché !

Réalisateur éclectique dans ses choix avec des longs métrages tels que Deux soeurs ou Le bon, la brute et le cinglé, Kim Jee-Woon passe au thriller gore avec J’ai Rencontré le Diable décrivant sur les 2h21 que dure le métrage un monde machiavélique. Le réalisateur livre une vision jusqu’aux boutisme de la noirceur de l’âme humaine. En suivant la vengeance radicale d’un agent secret dont la petite amie est tuée par un serial killer, on pénètre un univers régi par les psychopathes, leurs entourages, leurs quotidiens et leurs violences compulsives.

Kim Jee-Woon livre une violence jusqu’au-boutiste nourrie par un désir de vengeance viscérale. Cette haine entraîne l’agent à infliger les pires tortures au centre d’un jeu du chat et de la souris insoutenable mis en place avec l’antagoniste. Lee Byung-Hung est époustouflant dans le rôle de ce petit ami rageur à la poursuite du psychopathe. Un rôle qui est loin d’être simple pour cet acteur habitué des divertissements et de quelques apparitions à Hollywood. Face à lui, Choï Min-Sik livre une composition phénoménale. Comment se remettre de ce tueur psychopathe faisant passer Hannibal Lecter pour un enfant de chœur ? Disparu des écrans depuis quelques années à l’époque de la sortie du film suite à un désaccord avec le système culturel de son pays, la star de Old boy habite un personnage radical, tueur fou et sanguinaire. Il est impossible de reprendre son souffle face aux agissements d’un personnage semant sur son parcours des meurtres, découpages de corps vivants et autres viols. La violence du film est insoutenable.

J’ai Rencontré le Diable doit également beaucoup à son atmosphère froide, limite glaciale. Face à ce film, le spectateur n’est en sécurité nulle part au fil de l’avancée du métrage. Kim Jee-Woon distille une mise en abîme tétanisante où le moindre recoin est votre ennemi. On ne sort point indemne de cette rencontre avec le diable, un diable humain tirant la moindre émotion des actes perpétrés au cœur d’un film infernal, un bijou du genre que l’on vous intime urgemment de découvrir sur Shadowz où l’on a réellement rencontré le diable et laissé une part de notre humanité.

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SHADOWZ – L’unique plateforme de SCREAMING !

Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme Shadowz.

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