Réalisateur : Clint Eastwood / Casting : Clint Eastwood ; Dwight Yoakam, Daniel V. Graulau ; Eduardo Minett ; Natalia Traven ; Horacio Garcia Roja / Genre : Drame / Compositeur : Mark Mancina / Date de sortie : 10 novembre 2021 / Durée : 104 minutes / Pays : Etats-Unis/
Synopsis : Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent et l’amener jusqu’au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.
Critique film : On savait Clint Eastwood immortel grâce au cinéma. Mais il est un vaillant réalisateur persévérant avec acharnement son travail malgré le COVID. Deux ans après L’Affaire Richard Jewell, ce cher Clint est de retour avec Cry Macho où il se met en scène en vieux cow-boy cassé, star déchue du rodéo. En 2018, La Mule sonnait tel un chant du cygne pour l’acteur/réalisateur. Le parfait dernier film qui n’en sera point un, force est de reconnaître à Eastwood une passion dévorante pour le cinéma. Il aime raconter des histoires tout en promenant sa vieille carcasse flegmatique sous le doux soleil mexicain. Pour son 40e long métrage en tant que réalisateur, il ressort des tiroirs un vieux scénario datant de 1975. Se jugeant trop jeune à l’époque pour incarner le rôle de Mike Millo, il laissa le scénario signé N.Richard Nash reposer quelques années. Clint Eastwood tenta de le reprendre en 1991 puis en 2011 sans succès. Dix années plus tard, en pleine période de COVID, le temps est venu de transposer ce doux récit pour finalement être un film mineur de la star américaine.
Sur un schéma identique à Rambo-The Last Blood ou Le Vétéran avec Liam Neeson sous l’oeil de Robert Lorenz, collaborateur de longue durée de Clint Eastwood qui le fit tourner une dernière fois en tant qu’acteur dans Une Nouvelle Chance en 2012, Cry Macho ne déboussole en rien les attentes superflues envers le film. Ce long métrage déçoit plus particulièrement tant Eastwood s’offre un film classique sans le moindre éclat. Cry Macho est un drame déguisé en western à l’orée des années 1980, indication précieuse sans la moindre réelle importance pour le récit. Le film pourrait bien se dérouler en 2020 que cela changerait peu de choses.
Cry Macho est un film mineur reposant sur la dernière cavalcade d’un vieux cow-boy sauvant un jeune garçon tout en trouvant un foyer pour finir tranquillement sa vie. La douceur solaire du film en est la principale qualité, une ballade entre le Texas et le Mexique qui nous permets de côtoyer l’un des dernières fois la star Eastwood, le film est l’opportunité précieuse de profiter d’un des plus grands acteurs/réalisateurs contemporains toujours en activité, un mythe américain que l’on voit vieillir sur un écran géant, sûrement y mourir, mais que l’on accompagne toujours avec passion pour des instants précieux, car au cinéma, il n’y a rien de plus beau qu’admirer Clint Eastwood monter à cheval et lancer des insanités à des flics corrompus.
Test Blu-ray :
Date de sortie vidéo : 16 mars 2022
Informations Techniques : Image : 1920x1080p (2.39:1)-MPEG-4/AVC / Son : DTS-HD MA 5.1 anglais – Dolby Digital 5.1 français, italien Sous-Titres : français, néerlandais, anglais, italien, danois, finlandais, suédois, norvégien
Image : Cry Macho brille par la simplicité de sa mise en scène. Clint Eastwood est en mode automatique réussissant toujours à capter des plans solaires du plus bel effet. Le Blu-Ray brille par son assurance notamment en ouverture du film avec l’arrivée du personnage en voiture. Le plan de fin de journée avec Eastwood allongé sur sa chaise avec son Whisky est sublime. Le Blu-Ray capte à merveille la douceur des séquences pour un petit film signé Eastwood, sobre et efficace. Les cadres trouvent justice dans ce beau Blu-Ray au piqué ciselant se suffisant à lui-même.
Son : Cry Macho s’ouvre avec la chanson Find A New Home de Will Banister dont les paroles annoncent l’intrigue principale et le cheminement du héros. Mais surtout, la chanson est la seule véritable intensité d’un métrage plutôt sage. Et cela se ressent grandement tout le long avec un Blu-Ray classique profitant d’un suffisant DTS-HD Master Audio 5.1 pour la version originale. Un film qui privilégie les échanges, l’émotion dans les regards. Les conversations sont les principales actions d’un film serein. Rien à déceler au rythme de dialogues clairs, le mixage est solide composé de voix fortes positionnées sur l’axe central.
La piste française est pour sa part un brin faiblarde. Il faut essentiellement se tourner vers la piste VO pour profiter d’un film qui ne sera jamais un modèle de démonstration.
Bonus Blu-ray :
En selle - le making of de Cry Macho (12’17”, VOST) : Un document bienveillant revenant sur les principaux axes du film entre le travail de Clint Eastwood, le scénario signé N.Richard Nash ou les costumes gérés par Deborah Hopper, fidèle collaboratrice de Eastwood depuis bon nombre d’années. Un Making-of classique, quelque peu hagiographique, mais permettant de découvrir les images du tournage masqué, alors en pleine pandémie de COVID-19.
Macho et les Mustangs - découvrez le plateau de Cry Macho avec les dresseurs d’animaux (7’13”, VOST) : Ce petit bonus revient sur l’importance des animaux dans le film, notamment les chevaux dont certains ont été maquillés. Le document est mineur pointant que l’acteur/réalisateur n’était pas remonté à cheval depuis 30ans. Le bonus permet un focus sur le coq Macho dont toutes les doublures avaient comme nom un rôle culte de Clint Eastwood. Rigolo.
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