Carnage : Ça cisaille net en haute-définition !

Ce qui saute d’emblée aux yeux est l’annonce qui – par son titre simple – assure que le film ici présent va être un vrai Carnage. Avec cette paire de cisaille prête à découper les jeunes adolescents sur la jaquette de la VHS de l’époque, Carnage a fait rêver des centaines d’adolescents en quête de meurtres gores. Prostré devant le rayon horreur, l’enfant a regardé pendant des heures ses jaquettes avant de faire un choix pour le mercredi après-midi afin de visionner ledit film en cachette, maison close et rideaux tirés. On se souvient également de ces samedis soirs où l’expédition en vélo vers le vidéo-club a été vécue comme l’aventure des Goonies pour trouver le cauchemar de la nuit. Carnage a fait partie de ces sélections : Halloween, Vendredi 13, Massacre au Camp d’été, Final Exam ou Meurtre à la Saint-Valentin, le slasher nous hante quand bien même la qualité n’est pas forcément au rendez-vous. L’effet souhaité est cette poussée d’adrénaline à chaque apparition du tueur pour des meurtres toujours plus graphiques. On mange les films comme des burgers, sans véritablement regarder les génériques. On remarquera le travail de chacun bien des années après. Sur le moment quelques titres perdurent pour des rediffusions complètes et régulières. Carnage en a fait partie avant la perte de la VHS et la fermeture des vidéo-clubs.

Carnage était indisponible depuis l’avènement de la VHS. Aucun éditeur français n’a daigné le sortir en DVD pendant presque vingt ans. Rimini Editions a réparé ce fait malheureux avec la sortie événement d’un combo sublime DVD et Blu-Ray. L’éditeur n’a pas fait les choses à moitié avec cette édition permettant de remettre la lumière sur ce petit bijou de la période dorée du slasher du début des années 1980. Carnage est dorénavant disponible sur la plateforme dédiée à l’horreur Shadowz permettant un second souffle à la résurrection d’un film que l’on vous intime de découvrir, surtout si vous êtes friands de slasher se déroulant dans un camp de vacances.

Nous replongeons alors dans ce lieu propice au dézingage d’adolescents venus travailler l’été et batifoler avec les collègues féminines. De ceux où l’on ne souhaitait jamais aller étant gosse, préférant la farniente à la charge des grands-parents en Bretagne. Après des mois d’assiduité scolaire, quelle barbe de se retrouver encore pendant des semaines sous l’autorité de tiers et en compagnie d’inconnus pour la plupart ! Vive la plage avec papy et mamie ! Mais pour certains pas le choix, notamment aux États-Unis où ces camps ont fait fureur pendant des années. Les scénaristes et producteurs ne les remercieront jamais assez, car ces lieux sont propices à la chair fraîche et vierge pour une multitude de tueurs en série revanchards. C’est ici le cas avec Cropsy, ancien gardien un brin pervers qui finit en flammes suite à une légère blague de gamins. Après cinq années de soins, une petite virée sur la 5ème avenue et une prostituée trucidée, voici l’homme défiguré de retour au camp pour sa vengeance. Et ça va faire mal  ! 

Devant Carnage nos 12 ans reviennent en souvenir. On se remémore nos premiers instants avec ce film devenu culte depuis lors. Il est certes imparfait, de gros problèmes de montages, de raccords et autres rafistolages étant bien trop visibles. Ces défauts sont accompagnés par le jeu approximatif des jeunes comédiens pour la plupart aux débuts d’une carrière prometteuse. On retiendra ici Fisher Stevens (Demain à la Une), Jason Alexander (Seinfeld) ou encore Holly Hunter. Pour cette dernière, seul son nom sera visible au générique, sa présence se faisant sans doute sentir au troisième plan.

Si on retient notamment Carnage dans le lot des multiples slashers de l’époque, c’est pour le travail de Tom Savini. Après s’être fait remarquer sur Vendredi 13, la star du maquillage et des effets gores se fait embaucher par les frères Weinstein. Les deux pontes de la production hollywoodienne sont alors à leurs débuts en tant que producteurs. Miramax n’a à peine qu’un an d’existence et ils ont besoin d’un produit d’appel. Quoi de mieux qu’un film d’horreur à l’époque ! Tom Savini s’affaire alors, après avoir refusé Le Tueur du Vendredi, à des meurtres toujours plus illustratifs et convaincants. On retiendra notamment l’attaque du radeau ou le meurtre des deux amoureux dans la forêt. 

Carnage est une pépite du genre, de celles à posséder dans sa collection pour tout amoureux du slasher. Un film bricolant avec ses petits moyens (comme d’habitude dans le genre) qui procure de véritables moments d’effroi. Un must qui se doit d’être (re)découvert, toujours disponible en Blu-Ray chez Rimini Editions ou à découvrir sur la plateforme Shadowz : un choix éditorial génial, surtout après trente ans d’indisponibilité en éditions vidéos ; la célèbre VHS du film peut enfin aller se reposer pour laisser le carnage s’orchestrer en SVOD et en haute-définition.

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Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme Shadowz.

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