Édito – Semaine 9

On le disait déjà notre bilan de l’année cinéma publié en janvier, l’année 2021 aura été, malgré les difficultés, une excellente année pour le cinéma et surtout le cinéma français. La preuve vendredi dernier avec le déroulement de la 47ème cérémonie des Césars où l’on s’est retrouvés avec un palmarès joliment éclectique et des récompenses largement méritées pour la plupart des lauréats. En effet, il y a eu quelques années où l’on voyait bien que quelques films étaient insérés de force dans les nominations pour faire le compte sans qu’ils n’aient forcément leur place. Rien de cela ici et si certains films avaient évidemment notre préférence, force est de reconnaître qu’aucun d’entre eux n’avait volé sa place dans une cérémonie récompensant le meilleur du cinéma français.

Une cérémonie s’étant d’ailleurs déroulé sans accrocs après deux années particulièrement houleuses, remettant le cinéma au cœur de la soirée. Canal+ avait joué la carte de la sécurité en rappelant Antoine de Caunes pour officier comme maître de cérémonie, valeur sûre, dandy pince-sans-rire capable d’assurer avec classe sans faire de vagues, ce qu’il a fait avec son habituel panache. Et si l’on regrette que le César de la Meilleure Actrice soit une fois de plus passé sous le nez de Virginie Efira même si Valérie Lemercie est loin de démériter dans Aline, on ne peut que s’accorder sur la belle diversité des récompenses : Annamaria Vartolomei (pour L’événement) et Benjamin Voisin (pour Illusions perdues) étaient les meilleurs espoirs évidents, le formidable Onoda méritait au moins ce César du Meilleur Scénario Original tandis que Annette et Illusions perdues se sont partagés avec justesse de sacrées récompenses, toutes amplement méritées. La meilleure réalisation et la meilleure bande-originale pour le film de Carax étaient quasi-certaines tandis que le film de Xavier Giannoli est le grand gagnant de la soirée avec des récompenses majeures comme meilleur film, meilleure adaptation ou encore meilleur second rôle pour Vincent Lacoste, meilleurs costumes, meilleurs décors, meilleure photographie. Une belle cérémonie, sans fioritures donc, émouvante parfois mais étant revenue à l’essentiel : célébrer le cinéma français de l’année passée et quelle belle année nous avons eu ! Espérons que 2022 soit du même acabit, nous le souhaitons très fort en tout cas !

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