Édito – Semaine 50

Certes, cela fait le troisième édito dans lequel nous allons vous parler du PIFFF. Mais maintenant qu’il s’est achevé et que vous savez l’immense plaisir que l’on a eu à retrouver ce festival cher à notre cœur, autant vous dire un mot sur le palmarès. Un palmarès où c’est le public qui vote pour le film recevant l’Œil d’or et qui a parfois pu occasionner quelques désaccords entre le palmarès et nos impressions critiques mais cette année, il y avait une belle évidence, celle de Bull. Revenge movie anglais particulièrement énervé où le personnage accomplissait une vengeance personnelle avec un talent implacable pour la violence, le film aura impressionné tout le monde et aura raflé deux prix : l’Œil d’or et le prix Ciné+ Frissons. Deux récompenses tout à fait naturelles tant Bull s’était imposé comme ce qu’il y avait de meilleur dans une sélection éclectique et qualitative si l’on excepte l’imbitable Annular Eclipse dont le silence gêné qui suivit la projection nous fit comprendre que nous n’étions pas les seuls à être dubitatifs devant cet objet dont personne n’a compris grand-chose.

A l’exception de ce film, vilain canard de la compétition, force est de reconnaître que pour ses dix ans, le PIFFF aura fait fort, proposant des films pas forcément attendus (outre Veneciafrenia, The Sadness et In the Earth, le nouveau Ben Wheatley qui divise mais que nous avons beaucoup apprécié) mais tous en accord complet avec le credo du festival, mû par une passion et une énergie particulièrement communicatives qui font plaisir à voir et qui le rend immanquable. On espère donc que le festival sera au rendez-vous l’année prochaine et sans encombre, lui qui a bravé toutes les galères et qui, de toute façon, sortira toujours victorieux des aléas qui peuvent lui tomber dessus de façon imprévisible. C’est la grande force du PIFFF, sa résilience et la qualité de chacune de ses éditions a fidélisé un nombre incroyable de spectateurs (nous croisons toujours les mêmes visages depuis des années) répondant toujours présent à l’appel d’un cinéma de genre impertinent et inventif dont on ne se lassera pas d’explorer toutes les nuances. Vivement l’année prochaine en tout cas !

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