The Witcher – Le cauchemar du loup : La jeunesse de Vesemir

Netflix ayant acquis les droits de The Witcher, la saga littéraire d’Andrzej Sapkowski, il était évident que la plate-forme n’allait pas s’en tenir à la simple série avec Henry Cavill dont on attend la saison 2 pour le mois de décembre. L’univers étant riche et la manne fertile, Netflix a donc rapidement mis en chantier d’autres projets autour du Sorceleur et The Witcher : Le cauchemar du loup est donc le premier d’entre eux à être né.

S’il ne met pas en scène Geralt, ce film d’animation, disponible sur la plate-forme au N rouge depuis le 23 août dernier, s’impose comme une préquelle en se concentrant sur la jeunesse de Vesemir, le mentor de notre sorceleur préféré. Personnage familier des fans, on connaît plus Vesemir en tant que vieux sorceleur bourru et plein de sagesse. Le film est l’occasion d’en apprendre plus sur son passé et de découvrir qu’il n’était pas toujours très raisonnable. Fils de servant rêvant d’une vie d’aventure et de fortune, sa rencontre avec un sorceleur le poussa à déserter sa famille et quitter son amour de jeunesse pour ne pas finir comme son père. Devenu un sorceleur réputé et très attiré par l’appât du gain, le jeune Vesemir (âgé de 70 ans tout de même au moment du film) est au début du récit loin d’avoir le même sens moral que Geralt. Mais sa rencontre avec un terrifiant monstre né d’une mutation génétique et une magicienne haïssant les sorceleurs va lui faire ouvrir les yeux sur l’avenir de sa profession et lui apporter des valeurs morales qu’il transmettra à ses élèves…

À première vue, on pouvait bien se demander ce qu’un film centré sur la jeunesse de Vesemir allait bien pouvoir apporter à l’univers de The Witcher. Pas grand-chose de nouveau certes (même si l’on apprend comment Kaer Morhen est devenue la forteresse en ruines que l’on connaît) puisque Le cauchemar du loup brasse en gros les mêmes thématiques qui ont fait le succès de la saga de Sapkowski : le racisme ambiant, l’incapacité des êtres humains à accepter ceux qui sont différents, la mort qui rôde à tout moment, les complots et la difficulté de garder le moindre sens moral dans un monde qui en est dénué. Les fans ne seront pas dépaysés et auront même une impression de déjà-vu mais cela n’empêche pas le film d’être une jolie proposition dont on appréciera les idées et surtout l’animation qui, même si elle manque parfois de fluidité, n’en demeure pas moins soignée avec un design lorgnant du côté de l’animation japonaise qui va étrangement bien à l’univers, notamment lors des scènes de combats, fort généreuses en gerbes de sang.

En 1h23 Le cauchemar du loup n’a certes guère le temps de creuser son récit en profondeur mais cela ne l’empêche pas d’être diablement efficace et de trouver le temps d’étaler de nombreuses thématiques passionnantes au fil de ses séquences. Respectant à merveille l’essence du travail de Sapkowski (sans pour autant le transcender), le film se suit avec un réel plaisir et ce que l’on craignait se transforme finalement en savoureux divertissement pour quiconque éprouve l’envie de prolonger un peu plus son séjour dans cet univers. En attendant avec impatience la seconde saison de la série en live-action, il serait donc fort dommage de bouder cette proposition qui n’a d’autre ambition que de divertir et qui offre, mine de rien au détour de certaines scènes, de véritables réflexions intéressantes sur la nature humaine tout en gâtant les amoureux de la saga, que demander de plus ?

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