Festival du Cinéma et Musique de La Baule : Jour 5

Notre escapade en Loire-Atlantique prend fin sur une belle journée ensoleillée après deux jours mitigés avec des averses de pluie. Aujourd’hui, le ciel s’est découvert tardivement, juste le temps pour nous de sortir pour se diriger vers le cinéma Le Gulf Stream qui aura accueilli une bonne partie des projections. Une équipe accueillante toujours avenante pour nous diriger au mieux. Un cinéma que je connais particulièrement pour y avoir trainé mes guêtres pendant lycée à défaut de faire mes devoirs, puis ensuite lors d’une année loin de Paris. Ce cinéma a été le temple pour l’enfant que j’étais dans la découverte de certains blockbusters estivaux (les Batman de Joel Schumacher avec mon père) ou je me souviens d’un jeudi soir entre amis pour le King Kong de Peter Jackson s’étant fini tardivement.
Bref, ce fut un plaisir de venir de nouveau prendre place dans les salles de ce cinéma confortable où on aura eu la chance de découvrir La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud, on se répète, mais quelle séance incroyable.

Le Dernier Voyage avec Hugo Becker, juré venu défendre le film ce matin.

Ce matin donc, direction le Gulf Stream pour découvrir en rattrapage Le Dernier Voyage réalisé par Romain Quirot qui touche à la fin de son exploitation en 5e semaine atteignant les 100 000 entrées France, une véritable prouesse pour un film de cinéma au budget de téléfilm et qui n’a sincèrement pas à rougir démontrant d’indéniables qualités de pur cinéma. Car Le Dernier Voyage prouve que le cinéma français a de l’avenir soutenu par une jeunesse ambitieuse tant le film est une réussite en tout point. Graphiquement de prime abord, le film étant visuellement magnifique, puis sa mise en scène référencée, mais pas trop, totalement investie à réussir un petit tour de force qui faiblira seulement par un scénario sursautant son rythme. Si vous n’arrivez plus à découvrir le film en salles, patience, Le Dernier Voyage sera disponible sur OCS en décembre prochain, et quelques semaines en amont en vidéo, en Blu-Ray espérons-le tant le film a besoin d’être vu en HD sur son écran 4K. 

Suzanne Clément et Denis Podalydès dans Les Fantasmes

Le temps de prendre le bon air de la mer pour préparer la présentation à la presse du prochain long-métrage des frères Foenkinos, Les Fantasmes, présenté Hors-Compétition à La Baule et en salles le 18 août.
Adaptant librement un film anthologique australien repéré par les Frères – producteurs – Altmayer ( une histoire de frère!) The Little Death, David et Stéphane Foenkinos s’approprient le format pour des fantasmes originaux avec une galerie de personnages tous plus hilarants les uns qu’attachants pour les autres. Face à leurs fantasmes, six couples tentent d’explorer les faces cachées de leur vie intime. Six questionnements sur l’accès au plaisir. Du jeu de rôle à l’abstinence, en passant par l’exhibition, six histoires séparées avec au centre le même questionnement sur le désir aujourd’hui. Le sien, mais aussi celui de l’autre. Sous son pitch accrocheur, les frères Foenkinos parlent du devenir qui se déclenche avec l’appropriation de ses fantasmes révélateurs d’un manque, d’une vie morne et bloquée. Exemple avec le premier sketch avec Suzanne Clément et Denis Podalydès qui donne le ton via les mises en scène d’un couple souhaitant pimenter leurs vies, mais révélant les talents et les envies d’acting d’un mari qui plaque tout pour sa passion. Les fantasmes, motifs comiques d’un film s’y appuyant pour peindre des personnages perdus, en dépression qui vont prendre confiance en eux et s’accepter. Les fantasmes est une réussite à découvrir dès la sortie de cette anthologie où chaque segment ne faiblisse jamais pour tenir continuellement la route. Petite préférence pour le segment sur la Thanatophilie mettant en couple Carole Bouquet et Monica Belluccci, belles à se damner, d’une noirceur rare.

Monica Bellucci et Carole Bouquet dans Les Fantasmes

Suite à la projection et d’un déjeuner au frais du festival, place au travail pour préparer notre entretien avec les Frères Foenkinos qui ont fait le voyage sur la côte Atlantique pour défendre le film. Un bel et intéressant entretien à retrouver pour la sortie film sur le site bien évidemment.

Et voilà c’est fini pour nous sur La Baule. On reprend le TGV pour retrouver les locaux en ce début de semaine et regoûter à la routine pour faire tourner la machine bien huilée qu’est Close-Up Mag. Il faut maintenant du repos et du calme pour retranscrire les cinq entretiens réalisés sur place et travailler sur la dizaine de longs-métrages vus pour cette 7e édition du Festival. Une belle couverture permise par les attachés de presse que nous souhaitons vivement remercier pour les diverses opportunités ayant offert une couverture complète d’un événement agréable à la sélection éclectique et forte. On a bien envie de dire à l’année prochaine.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*