Édito – Semaine 21

Cela fait des mois que nous en rêvions : retourner au cinéma cette semaine a été un véritable bonheur. Presque irréel en premier lieu de pouvoir enfin s’installer dans une salle obscure en face d’un grand écran. Il a fallu que la projection commence pour que nous réalisions que ce n’était pas un rêve : les cinémas sont bel et bien rouverts ! Et vu les chiffres encourageants et les longues files d’attente devant les salles mercredi (et ce même dès le matin), nous n’avons pas été les seuls à nous languir des salles obscures, preuve, s’il en fallait une que Netflix, Amazon Prime et Disney+ ne font pas tout et que ces plates-formes, si elles peuvent former un complément salutaire envers le cinéma, ne sont certainement pas prêtes de les remplacer. Cela ne nous empêche pas de nous jeter avec la même envie de cinéma à la fois sur Mandibules (qui, s’il franchit le cap des 500 000 entrées, Quentin Dupieux a déclaré vouloir mettre la suite en marche, intitulée Tentacules, pitié foncez le voir !) et sur Army of the dead (dont on vous parle plus en détails ce matin) mais tout en étant bien conscients que ce sont deux façons différentes de voir un film.

L’expérience de la salle, on l’a dit et on le redira, est irremplaçable. Qu’on découvre un blockbuster ou un film d’auteur, c’est à la faveur d’une salle de cinéma, dans un moment collectif que l’on est le plus à même de profiter d’un film. Si vous nous lisez, chers lecteurs, je n’ai d’ailleurs pas besoin de vous convaincre, c’est qu’à priori nous sommes d’accords puisque cela fait un an que nous militons ardemment dans cet édito hebdomadaire sur l’importance du cinéma, quitte à radoter tant que nous n’avons pas été entendus. Espérons que cette réouverture soit définitive et nous permette enfin de profiter de tous ces films que nous attendons depuis plus d’un an et dont les distributeurs ont tenu bon face aux offres de rachat par la SVOD. Maintenant, il s’agit de ne pas se relâcher, de soutenir la culture (nous parlons du cinéma dans ces lignes mais nous pensons évidemment aux théâtres, aux musées et aux concerts que nous aimons également fréquenter) et de continuer à aller en salles comme il faut aller en terrasse.

Se promener à Paris depuis mercredi est devenu une expérience différente, les terrasses étant toutes de nouveau remplies, redonnant à la ville un peu de sa superbe et de son énergie. C’est pour cette agitation et cette effervescence qu’on l’aime et qu’on paie beaucoup trop cher notre mètre carré, cela fait donc du bien d’avoir de nouveau accès à tout ce qui fait son charme. Je dis Paris en parlant de mon expérience mais cela vaut pour toutes les villes de France qui revivent enfin depuis mercredi, en dépit du temps incertain et improbable. Et cela fait un bien fou !

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*