Détective Conan, The Scarlet Bullet : Le train de la vengeance.

D’abords repoussé depuis avril 2020 (pour la raison que nous connaissons tous), Détective Conan: The Scarlet Bullet sera diffusé à partir du mercredi 26 mai dans les salles de cinéma. Réalisé par Chika Nagaoka (Détective Conan: Le poing de saphir bleu, Détective Conan: la sombre lettre d’amour) d’après l’œuvre originale de Aoyana Gosho ce film est le 24ème long métrage de cette saga. C’est le premier film de ce tiré de ce manga qui apparaîtra sur le grand écran. Un risque pris par la société de distribution indépendante EUROZOOM. Mais une bonne nouvelle pour les fans de ce manga old School. 

On suit l’histoire de Shuichi Akai, un agent du FBI ainsi que de plusieurs membres de sa famille. Ainsi nous retrouverons son petit frère, Shukichi Haneda, un joueur professionnel de Shogi. Mais également Masumi Sera – sa sœur détective – ainsi que sa mère, Mary Sera. Le Japon se prépare à accueillir les Jeux Sportifs Mondiaux (JSM) à Tokyo. A cette occasion, le tout nouveau train , la « Balle japonaise » est le premier au monde à opérer dans un tunnel sous vide pouvant atteindre une vitesse de 1000km/h. Toutefois, de mystérieux événements, notamment des enlèvements, se produisent dans la ville et attirent l’attention du célèbre détective Conan ! Soupçonnant un lien entre l’organisation des WSG et d’anciens évènements survenus à Boston 15 ans auparavant, il se lance aussitôt sur l’enquête.

Nous sommes heureux de retrouver notre Conan Edogawa préféré. Il est accompagné de sa fidèle compagnie de petit détective, de Rin et du professeur Agata dans le cadre d’un évènement mondial. Le schéma du film est assez simple et semblable aux épisodes de l’animé. L’équipe se retrouve autour de quelque chose (plantage dans le décors) il y a ensuite un fait étrange/ un élément déclencheur (une personne disparu, un meurtre). Ensuite c’est l’investigation (les périples) puis l’apogée de l’histoire avec des retrouvailles avec le coupable. Une belle enquête au coupable assez prévisible mais avec un rebondissement inattendu. C’est une affaire qui aurait pu être dans le manga de par son très bon rythme. On a l’impression de regarder un mini-arc en entier.

De plus, le film prend des proportions énormes au fur et à mesure que l’intrigue avance. Il y a un réel travail de recherche au niveau du scénario et on remercie Takeharu Sakuai pour cela. On se questionne sur le potentiel coupable, son histoire, ses méthodes et on se prête agréablement au jeu de l’enquête. Les rebondissements sont présents et le criminel à un mobile tenant la route. Et à l’instar des autres long métrage Détective Conan, celui ci nous plonge directement dans l’histoire (dès les premières minutes).

Accompagné d’une qualité de dessin et animation Détective Conan : The Scarlett  Bullet est bien supérieur aux autres films. Lorsque, par exemple, Conan active l’un de ces fameux gadgets fabriqué par le professeur Agasa, on remarque un travail d‘animation et de graphisme impressionnant (avec un mélange de technique de dessin). La réalisation s’est nettement améliorée au fur et à mesure des années, pour notre plus grand plaisir. 

On regrettera cependant la lenteur de certains passages qui auraient pu être mieux ficelés ou alors carrément supprimer. Si la bande annonce laissait entendre que nous en apprenons plus sur la famille Akai et leurs attentions le film laisse un goût amère et des questions sans réponses. L’histoire reste en surface sans exploiter toute la complexité de cette famille si particulière. Mais le film ouvre la voie. En se focalisant sur cette famille (sans en dévoiler les desseins) on se demande si un autre film se développera peut-être autour d’eux. 

Il en va de même pour l’organisation des hommes en noirs qui est le principal antagoniste du manga. Il est vrai qu’ici le but n’était pas d’en developper davantage mais il aurait été intéressant de mêler l’affaire du train avec l’organisation. On se doute, toute de même, que s’il y a des meurtres, l’organisation n’est jamais très loin. 

Détective Conan: The Scarlet Bullet, se laisse regarder sans problème en tant que fan de l’œuvre de Gosho Aoyama. Cependant, il ne faut pas s’attendre non plus a quelque chose d’original. Si l’on est toujours dans le même registre, il réussit malgré tout à convaincre et on passe un bon moment, d’autant plus appréciable qu’on le passe devant un grand écran.

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