Édito – Semaine 12

Et c’est reparti pour un tour ! Après le couvre-feu à 18h et le confinement le week-end pour certaines régions, c’est au tour de plusieurs départements d’être confinés toute la semaine de façon stricte. Stricte mais avec un couvre-feu étendu à 19h et plus aucune limite de temps pour sortir de chez soi dans un rayon de 10km. On ajoute des règles, on en supprime d’autres, le gouvernement semble actuellement être incapable de faire preuve de la moindre décision logique et l’impression de revenir un an en arrière, au tout début du confinement est palpable. En un an, il semblerait que personne au sein du gouvernement n’ait pris la peine d’améliorer ce qui clochait. Il n’y a pas plus de lits dans les hôpitaux et si ceux-ci saturent, c’est bien parce que des leçons n’ont pas été apprises. Et tandis que dans certains pays, la vie reprend tranquillement son cours, notre campagne de vaccination est un joli plantage, pédalant dans la semoule, entre incapacité à gérer les stocks, listes d’attente interminables et laissées de côtés et rendez-vous annulés à la dernière minute.

Cette impression de stagnation laisse un goût amer en bouche. Tandis que le gouvernement assure que les décisions ont été ‘’difficiles à prendre’’, ce sont toujours les mêmes qui trinquent et qui doivent trouver le courage de continuer en dépit des circonstances peu réjouissantes. On imagine sans peine que si la situation ne s’améliore pas d’ici peu, d’autres départements se retrouveront confinés, laissant s’évanouir l’espoir que l’on avait de voir les salles rouvrir au printemps.

Heureusement pour nous amoureux de la culture, les libraires et disquaires, désormais considérés comme essentiels pourront rester ouvert lors de ce nouveau confinement et pourront donc apporter de la joie dans nos vies de confinés. Il n’y a certes pas que la Snyder Cut de Justice League dans la vie (mais on vous en parle cette semaine, rassurez-vous) et des éditeurs indépendants comme Carlotta, Le Chat qui fume, Rimini, Artus, Elephant, Tamasa ou encore Spectrum Films ont autant besoin de nous que nous avons besoin d’eux. Qui d’autre que Le Chat qui fume pour nous annoncer la semaine dernière la sortie en UHD d’un Max Pécas ? Qui d’autre que Carlotta pour nous gâter avec du Coppola et puis du John Huston à venir ? Qui d’autre que Spectrum pour nous faire découvrir en blu-ray des Ringo Lam et Johnnie To dont on se languit depuis des années ? Chez Close-Up, notre force de résilience se trouve encore et toujours dans la culture, une culture méprisée et oubliée par notre gouvernement mais trop ancrée dans nos gênes pour qu’on ne la soutienne pas. Ce que nous allons continuer à faire en ce nouveau confinement étrange qui commence et dont on espère qu’il ne s’achèvera pas dans trop longtemps parce que comme on l’avait vu tagué dans les toilettes de l’UGC Bercy un jour : ‘’le ciné c’est la vie’’ !

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