Édito – Semaine 9

Déjà lancée depuis un moment, la guerre du streaming continue de faire rage : aux États-Unis, en plus de Netflix, HBO Max, Apple TV+, Disney+ vient désormais se rajouter Paramount+. Les studios ont bien compris qu’une partie de leur avenir se jouait de cette façon et la Paramount, qui avait un peu de retard là-dessus a accéléré les choses. Non seulement la plate-forme sera lancée le 4 mars prochain avec un catalogue très conséquent mais ils ont également annoncé que plusieurs de leurs grosses prochaines sorties comme Mission : Impossible 7 ou Sans un bruit 2 seraient disponibles sur la plate-forme 45 jours seulement après leur sortie au cinéma. Et encore ce délai de 45 jours ne s’appliquerait qu’à leurs grosses productions, les films au budget plus modeste seraient visionnables en ligne 30 jours après leur sortie en salles.

De quoi donner un nouveau coup de poignard à la chronologie des médias et aux exploitants de salles de cinéma, déjà bien affectés par la crise sanitaire et par les autres décisions des studios. On en parlait récemment dans un podcast mais le cinéma est en profonde mutation, une mutation inévitable mais fortement accélérée par la crise du Covid-19 qui a permis aux studios d’avancer leurs pions plus vite que prévu, à la fois pour tenir le coup sur le plan financier mais aussi pour faire en sorte de se tailler une place de choix dans cette guerre du streaming qui devrait forcément en laisser sur le carreau tant le cumul de tous les abonnements va coûter cher. Paramount+ voudrait d’ailleurs s’implanter en Europe avec encore une fois, notamment en France, la chronologie des médias qui bloque pas mal de choses.

On espère simplement qu’avec des films aussi attendus que le prochain Top Gun ou que Mission : Impossible, la salle restera le lieu de découverte privilégié d’un film. Nous avons déjà étudié la question en long, en large et en travers, l’avenir du cinéma devra certes jouer sur plusieurs tableaux mais la salle est au cœur de tout, permettant une expérience unique, magique, forçant la concentration et l’émerveillement. Ces gros films tant attendus, qu’ils soient de Warner, de Paramount ou de Disney, s’il est possible de les découvrir au cinéma, c’est bien là qu’on ira et avec encore plus de passion maintenant que cela fait 4 mois que nous vivons sans grand écran. Oui, nous retournerons au cinéma, la flamme cinéphile plus brillante encore ! Reste à savoir quand mais c’est une autre question…

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