Édito – Semaine 6

Au grand jeu du ‘’confinera ? Confinera pas ?’’, il semblerait que nous bénéficions d’un sursis, le gouvernement ayant décidé de laisser les français profiter de leurs vacances de février. Une décision qui fait du bien au moral même si elle s’accompagne d’une crainte toujours présente de devoir reconfiner d’une semaine à l’autre et surtout d’une lassitude de plus en plus palpable à l’idée de se lever le matin uniquement pour travailler, tous nos loisirs étant en berne, les voisins de notre immeuble refusant systématiquement toutes nos propositions d’échangisme pour égayer nos soirées.

Cette lassitude dont on parlait déjà la semaine dernière rien que sur le plan cinématographique vient trouver un peu de piment cette semaine avec la sortie mercredi sur Netflix (encore !) de La Mission, nouvelle réalisation de Paul Greengrass avec Tom Hanks. La mauvaise nouvelle c’est que le film devait sortir en salles mais qu’il a été récupéré par Netflix. La bonne c’est que face à des propositions SVOD pas toujours excitantes et peu capables de créer l’événement, l’arrivée de ce film de Paul Greengrass est attendue avec un peu d’excitation par les cinéphiles qui guettent les bons films dans l’espoir de découvrir une œuvre capable de rehausser la saison hivernale, essentiellement composée pour nous de (re)découvertes de classiques et de séries, actuellement l’un des seuls médiums capable de nous faire vibrer et dont la fermeture des lieux culturels n’aura pas bouleversé la consommation.

On ne s’étendra pas sur le manque causé par l’absence de grand écran au sein de la rédaction (qui s’exprime par tremblements nerveux et comportements étranges même chez les plus robustes d’entre nous), on espère simplement que cette fermeture des lieux culturels (dont on entame le quatrième mois mine de rien, plus que lors du premier confinement) prendra fin avec le printemps dont on attend beaucoup, peut-être même trop mais que voulez-vous, en cette sombre période que l’on traverse, l’espoir est notre seule bouée de sauvetage et on tient à s’y agripper fermement.

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