46e Festival du Cinéma Américain de Deauville : Jour 1

Après des mois d’attente, une reprise légère et des vacances méritées malgré tout (Close-Up Mag n’ayant pas chômé pendant le confinement), nous reprenons goût aux manifestations de cinéma avec notre arrivée pour la 46e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Une édition 2020 particulière, masquée et sous couvert de paranoïa hypocondriaque, la méfiance étant palpable et les contacts évités, notamment dans les salles. Malgré tout, le sentiment cinéphilique redonne du baume au cœur et nous voici partie pour une semaine intense de projections et de rencontres.

Peninsula de Yeon Sang-Ho

Arrivée en milieu d’après-midi pour prendre nos quartiers dans un nouvel hôtel douillet aux abords de Deauville, l’équipe de Close-Up Mag file rapidement récupérer les accréditations et prendre la file en marche pour découvrir l’une de nos énormes attentes du festival et de cette fin d’année cinéma, Peninsula réalisé par Yeon Sang-Ho. Suite indirecte, mais diégétique, du Dernier Train pour Busan du même réalisateur, énorme succès critique et public en 2016, il retourne flinguer du Zombie au cœur d’une Corée du Sud apocalyptique que George Miller ne renierait pas où un groupe de mercenaire part à la chasse d’un butin caché dans un camion.
On ne vous cachera pas que le film est pour nous une déception, mais on vous renvoie à la critique du film disponible sur le site. 

The Professor et The Madman de P.B Sherman

C’est un peu échaudé par Peninsula donc que nous sortons de la salle pour mieux y reprendre nos quartiers pour The Professor & The Madman de P.B Sherman avec un casting de choix comprenant Mel Gibson, Sean Penn, Natalie Dormer et Eddie Marsan. Le film mêle la production du Oxford Dictionnary par les professeurs à la fin 19e siècle avec la révélation des maux schizophréniques dans la psychiatrie. Le film captivant aborde également les thèmes forts sur le pardon, la foi et l’amitié après un fait divers regrettable. Une belle découverte qu’il nous tarde de voir sortir en France, le film étant déjà disponible en Espagne ou aux Pays-Bas. Avec un tel casting, et en dépit d’un synopsis qui peut réfréner certains, le film vaut la découverte et la curiosité de voir deux gueules ridées, mais immenses, du cinéma américain des 30 dernières années, partager un banc côte à côte pour une séquence à émotion forte.

Teddy des Frères Bouckherma

Après la réunion de stars de premiers plans, aller-retour immédiat nous flanquant une barre au crâne faute d’un cerveau mal aéré par un masque omniprésent dans la salle pour la durée des films, place à la projection de 22h avec Teddy réalisé par Ludovic et Zoran Bouckherma. 
Quatre ans après Willy 1er, les frères jumeaux reviennent pour une sacré proposition : Un film de Loup-Garou français. Mettons de suite la patte poilue dans le plat, le manque de loup-garou faute de moyens évidents nous a grandement frustrés à la sortie de la projection. Mais au-delà de cette sensation mineure (mais bien réelle), il est bon de constater que les frères instillent un décalage bienvenu dans ce sud de la France arriéré où comédiens professionnels se mêlent à des amateurs pour une recette magique détonnante. Teddy va bouleverser les attentes du public, déconcerter les amateurs du genre et contrarier les spectateurs venus voir du loup-garou un samedi. Sans nul doute que le film divisera, mais il réussit l’incroyable de nous dérider les zygomatiques par une ambiance rurale en marge des degrés habituels. Un style propre aux réalisateurs qui alpague le genre pour le malaxer et en tirer l’énergie nécessaire pour libérer leur cinéma. Une découverte dont on vous reparlera sur Close-Up Mag pour la sortie du film le 13 janvier 2021.

Notre première journée s’arrête avec ce dernier film, et c’est déjà pas mal pour une première salve. Prévu au journal de bord de demain, des rencontres dont on vous laisse la surprise et quelques films, pas beaucoup, qui resteront encore à planifier selon nos rendez-vous. En attendant une bonne nuit de sommeil nous attend et on file de ce pas en profiter. 

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