Viva Django ! – Test Blu-ray

Réalisateur : Edoardo Mulargia / Casting : Anthony Steffen, Stellio Candelli, Glauco Onorato, Chris Avram / Genre : Western / Compositeur : Piero Umiliani / Date de sortie : 1971 / Durée : 94 minutes / Pays : Italie /

Synopsis : Django (Anthony Steffen) recherche les bandits qui ont violé et assassiné sa femme. Sur son chemin, il rencontre un voleur de chevaux qui a soi-disant assisté au meurtre. Il va l’aider à accomplir sa vengeance jusqu’à ce que Django se rende compte que ce dernier n’est pas complètement innocent.

Critique film : Artus Films continue l’exploration du Western Italien en garnissant son catalogue «Western Européen» avec Viva Django ! réalisé Edoardo Mulgaria en 1971 et sortie dans l’indifférence générale le 6 septembre 1972 en France. Un énième titre empruntant le nom de Django pour un nouveau cow-boy taiseux après le succès du film original avec Franco Nero en 1966 réalisé par Sergio Corbucci, qui connaitra seulement une suite officielle en 1987.
Ainsi de multiples copies verront le jour – pas loin d’une trentaine – sur la longue période du western italien au début des années 1970. Dans Viva Django !, Anthony Steffen incarne un cavalier débarquant dans une ville, avec sa selle sur le dos, contrôlée par des brigands. Personnage taciturne, l’acteur – copie conforme de Clint Eastwood – assure par un mimétisme et un charisme à toute épreuve. À l’image du film, pépite d’un genre en fin de cycle, qui tire à tout va pour une sempiternelle histoire de vengeance.
Viva Django ! débute par le terrible assassinat de la femme de Django, qui va rechercher tranquillement les tueurs à l’aide d’un témoin voleur de chevaux. Le film est un divertissement sans faille au rythme haletant multipliant les idées de mise en scène à mesure que Django décharge son revolver sur la troupe de bandits face à lui. Le face-à-face final entre Django et Jeff est un modèle du genre, excellemment orchestré par Edoardo Mulgaria, inspiré sur ce film. 

Viva Django ! est une agréable découverte proposée par Artus Films dans un magnifique DigiBook limité à 1000 exemplaires. D’une efficacité rare et d’un rythme soutenu, Viva Django ! vaut aussi par sa musique signée Piero Umiliani. Si elle ne ressort pas forcément dans les meilleures compositions du western italien, les thèmes servent idéalement le film avec un rythme entraînant embrassant fièrement les codes instaurés par Ennio Morricione ou Bruno Nicolaï pour les modèles du genre.

Test Blu-ray :

Date de sortie vidéo : 3 septembre 2019 

Informations Techniques : Image : Format 2.35 original respecté – 16/9ème – 1920/1080p – Couleur / Son : Versions : Français, Italien – Sous-Titres : Français 

Image : Artus Films profite d’une remasterisation en 2K du film pour une édition MédiaBook sublime. Après une indifférente sortie en salles en 1972, Viva Django ! n’avait eu que le simple honneur d’une édition VHS dans les années 80 avec une version française terrible (reprise dans cette édition). Pour une trace d’un DVD, il fallait jeter un œil au marché allemand avec une modeste édition.
Chose réparée donc pour le marché français avec un master sublime, image lumineuse et accrocheuse comme avec la séquence au bord de l’eau (31′). On reprochera à la copie quelques rayures verticales sur toute une séquence aux alentours de la 45′, tout comme la définition qui varie d’un plan à un autre. Des défauts de copie dus aux affres du temps et aux conditions de tournage d’époque malheureusement.

Son : Artus Films prévient d’entrée de privilégier la piste originale sous-titrée française, pour cause d’un doublage français hasardeux. On en convient sincèrement en dépit d’une piste française plus claire. Malgré tout, la piste principale se montrera plus riche et soutenue à favoriser. 

Bonus Blu-ray :

Anthony Steffen – Le Roi du Western Européen : Avec le film restauré en 2K, le livre de 95 pages est le gros morceau accompagnant cette édition riche. Le livre écrit par Curd Ridel débute par une longue interview de Manuel De Teffé, fils d’Anthony Steffen qui revient, avec douceur et nostalgie, sur la vie de son père et sa riche carrière. Il remonte le temps avec les origines allemandes de la famille, la rencontre avec sa mère issue d’une riche famille sicilienne, avant de parler de l’homme et du père qu’était Anthony Steffen. 
Les 20 premières pages sont passionnantes à lire du fait de l’angle original et la vision idéalisé d’un fils envers son père.
Puis Curd Ridel s’amuse à reprendre en fiches et avec commentaires les 25 westerns tournés par l’acteur romain, idéal pour tout connaître de l’un des plus taciturnes cow-boy qui perdit le rôle de L’Homme sans Nom dans Pour une Poignée de Dollars suite à une brouille avec Sergio Leone, au profit de Clint Eastwood. Maintenant nous attendons d’Artus l’édition de quelques titres pour compléter sa collection «Western Européen» des plus passionnantes à suivre. 

Présentation du film par Curd Ridel : Courte, mais concise, vous saurez tout – ou presque – de la carrière de l’équipe technique et de la distribution du film entourant Anthony Steffen dont Curd Ridel ne s’épanchera pas pour cause d’un livre entièrement consacré à l’acteur offert avec l’édition.

Teaser Django Begins : Projet de Manuel De Teffé – le fils d’Anthony Steffen – film de fiction hommage au western européen, avec Enzo Castellari, interwievé dans ce court module de 3 minutes.

Les bonus se concluent sur un diaporama d’affiches et de photos, ainsi que le film-annonce original.

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