47 Meters Down – Uncaged : Sans cage c’est beaucoup plus drôle

Sorti chez nous sous la houlette de Wild Side, 47 Meters Down avait créé la surprise en nous offrant un film de requins claustrophobique et plutôt efficace. Son réalisateur Johannes Roberts, après avoir été tourné une suite dispensable mais néanmoins assez bien foutue à The Strangers, revient donc vers les requins avec 47 Meters Down : Uncaged, disponible sur Amazon Prime Video depuis le 2 janvier dernier.

Le titre du film l’indique, cette fois-ci plus de cage pour protéger (et enfermer) nos héroïnes. De fait cette suite reprend l’intitulé 47 Meters Down seulement pour faire le lien avec le premier film mais outre la présence de requins dans le scénario, il n’est absolument pas rattaché au premier opus. C’est donc en totale indépendance qu’on peut le visionner même si les amateurs de films de requins pourront aisément se repaître des deux lors d’une soirée thématique. L’histoire n’est évidemment qu’un prétexte pour mettre le plus vite possible quatre jeunes femmes dans l’eau à la merci d’un squale tueur, mais sait soigner son ambiance. C’est en effet en faisant de la plongée au sein de ruines mayas que nos héroïnes vont se mettre en danger. Coincées dans ces ruines profondes et parfaitement obscures, elles découvrent l’existence d’un requin errant dans les parages, aveugle dans ces ténèbres, mais extrêmement sensible au moindre bruit. Pour s’en sortir, elles devront se frayer un passage dans ces ruines labyrinthiques et surtout ne pas céder à la panique…

Le programme est certes foutrement classique et tout a été dit sur le film de requin depuis son chef-d’œuvre matriciel qu’est Les dents de la mer. C’est cependant plutôt du côté du Peur bleue de Renny Harlin que Johannes Roberts vient lorgner parfois un peu trop dangereusement pour animer son récit. Si l’on ne croit guère aux personnages (contrairement au premier film), on partage sans peine leur calvaire et voir le scénario s’amuser cruellement avec les espoirs de ses héroïnes a quelque chose de foncièrement réjouissant, le film n’étant guère tendre avec elles. Plutôt tendu, évoquant un espèce de The Descent sous-marin avec son requin aveugle bien flippant, 47 Meters Down : Uncaged a suffisamment d’idées de scénario en réserve pour savoir nous tenir en haleine et ce jusqu’au climax, malheureusement un brin ridicule.

S’il est riche en idées et que son cadre est parfaitement choisi pour nous offrir une ambiance sombre et oppressante, on regrettera cependant des effets en CGI un peu trop voyants pour parfaitement convaincre et surtout un manque de rigueur dans la mise en scène de la part de Roberts qui semble ici moins exigeant que sur ses précédentes réalisations. En effet, en dépit d’une générosité lorgnant allègrement vers le bis, 47 Meters Down : Uncaged aurait gagné à avoir une tension resserrée autour de ses personnages et à cumuler leurs drames émotionnels avec le suspense qui nous est imposé. L’équilibre est malheureusement trop précaire, le survival n’est pas aussi tendu qu’on l’aurait voulu et le jeu de massacre gore pas aussi généreux qu’espéré. Il n’empêche dans dans le genre, 47 Meters Down : Uncaged reste fort plaisant et mérite qu’on s’y attarde si l’on aime un minimum le genre et qu’on veut s’amuser un peu.

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