Édito – Semaine 13

C’est officiel, le festival de Cannes n’aura pas lieu cette année, du moins pas du 12 au 23 mai prochains comme c’était prévu. L’équipe du festival a communiqué jeudi dernier en songeant à reporter cette édition un peu plus tard dans l’année, fin juin/début juillet mais on peine à imaginer comment ce serait possible d’un point de vue logistique, la plupart des logements sur place étant déjà réservés pour les vacanciers. Le festival risque donc d’être annulé tout simplement et sûrement profiter de cette année blanche pour repenser sa formule. Dommage pour Close-Up qui s’était dit que 2020 marquerait sa première incursion au sein de la plus grande messe cinéphilique du monde. Ce sera donc certainement pour 2021, la priorité en cette période de crise sanitaire étant bien évidemment ailleurs.

Parlons-en justement de cette crise sanitaire et revenons sur la notion de confinement instaurée par notre gouvernement. Difficile de le croire mais en 2020, une partie de notre population encore illettrée a confondu le mot confinement avec le mot vacances. À la suite de l’annonce d’Emmanuel Macron, on a vu un exode massif des parisiens se ruer dans leurs maisons de campagne au bord de la mer et profiter du beau temps pour… se masser à la plage ! Incroyable mais vraie, cette information en dit long sur notre mentalité bien française, plus occupée à se regarder le nombril qu’à penser autrui.

Ce même peuple qui veut nous faire croire que tout le monde a résisté en 1940 dévoile sa véritable nature en temps de crise et les mêmes qui dénonçaient le voisin auprès de la Gestapo il y a 80 ans sont les mêmes qui se battent pour du PQ, vont bronzer à la plage quand on est en confinement et abandonnent au passage leurs animaux de compagnie sur la route. On ne sait pas dans quelle langue il faudra le répéter mais le confinement est une mesure indispensable si l’on veut endiguer la propagation du Covid-19 et plus tôt tout le monde respectera les consignes sanitaires, plus tôt nous pourrons tous sortir de chez nous et reprendre notre vie, revoir nos proches et boire des coups, aller au théâtre, au cinéma et dans les clubs échangistes (oui, il y en a à qui ça manque au sein de cette rédaction).

À nous de nous adapter (Close-Up le fait avec les moyens du bord en vous proposant des semaines toujours aussi pertinentes mais qui risquent de devenir plus légères), de prendre notre mal en patience mais de rester chez nous. Peut-être qu’à l’issue de cette crise, les demandes de divorce augmenteront. Mais à nous qui nous plaignons sans cesse de ne jamais avoir de temps pour nous de profiter de cette période pour se recentrer sur nous-mêmes, pour penser, lire, écouter de la musique, faire un puzzle, dessiner et surtout, avant que le train de nos vies reprenne, prenons le temps de prendre notre temps, nous n’avons que ça à faire de toute façon.

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