Édito – Semaine 53

Quand j’ai commencé à réfléchir à cet édito, entre le reste de foie gras et les bulles de champagne qui chamboulent toujours mon estomac et attaquent mes reins, j’ai réalisé que l’exercice prenait fin avec ces derniers mots. Les dernières pensées sur un cinéma stagnant entre des indépendants qui s’épient trop, se regardant tout autant le nombril, puis un cinéma commercial qui produit du divertissement à base de calculs savants à compter les dollars tout en garantissant des logiciels de SFX qui attendent l’agrégat de réalisateurs sans la moindre personnalité pour un bouillon, non de culture, mais de quoi finalement ?
Bref, on tourne en rond, tout comme moi parfois voyant la fin de semaine arriver et devoir écrire un édito sans matière. Il est temps de passer la main, en dépit de quelques coups de gueule que je ne pourrais plus passer. Mais pourquoi ne pas revenir de temps en temps ? Donner un coup de main quand mon remplaçant ne pourra pas refaire le monde… 

Trois ans cher lectorat que vous me lisez chaque semaine. Trois ans à se creuser la tête, prendre des notes sur les multiples news quotidiennes brassant du vent à informer le chaland sur des questions de cinéma. Oui vous, certains sites qui pensent encore bon de parler chaque jour de Star Wars comme si quelqu’un en avait encore à faire, ou encore de la Snyder Cut et du ratage de la Justice League par la Warner avec des itérations lancinantes au fil des semaines. Des sites qui produisent du clic à défaut d’informer et d’analyser, des sites qui appartiennent à des groupes vendant de la publicité, à défaut des blockbusters qui pullulent sur nos écrans avec cette impression que l’on voit toujours le même film.
D’où notre envie il y a tout juste trois années de partir en indépendant et de créer Close-Up Magazine. Certes nous sommes une petite structure, nous ne produisons pas du contenu à la volée, mais l’on réfléchit à faire au mieux de nos capacités pour être pertinent et travailler en foi avec nos principes. On souhaite garder cette forme et cette envie, mais il faut bien remettre en cause la structure et savoir évoluer. Alors dans les prochains mois on va essayer d’avancer et de propulser le média un peu plus haut encore. D’où aujourd’hui l’arrêt de mon exercice sur l’édito passant la main à notre cher Alexandre, rédacteur en chef de son état. Une animation qu’il devait manœuvrer depuis le départ, car fonction première d’un rédacteur en chef d’expliquer le processus et le fonctionnement de sa rédaction. Mais on ne peut pas tout faire, car il y avait tellement de choses à effectuer en septembre 2017 que la répartition des tâches s’étaient faites comme cela, l’édito pour moi, les box-offices pour lui.

Mais comme vous avez pu le remarquer depuis quelques semaines, les BO ont disparu sur Close-Up. Par défaut, car c’est un gros travail deux fois par semaine sans la résonance attendue. Je ne dis pas que les modules ne reviendront pas, car personnellement je les aime beaucoup. Mais aujourd’hui, la rédaction se remet en question pour mieux repartir dans quelques mois. Alexandre a tenu à maintenir l’édito alors que moi je voulais l’annuler tout simplement. Il aime l’exercice et souhaite s’y frotter. J’ai réfléchi à reprendre les Box-Offices, mais mon emploi du temps ne peut et ne pourra me le permettre. Alors Close-Up pour les prochains mois va voir une publication plus light focalisée sur l’essentiel, car notre devoir nous appelle ailleurs. Attention on ne part pas, mais on se concentre sur d’autres projets pour mieux faire avancer un groupe de pièces qui formera bientôt un magnifique tableau, enfin on l’espère.
Il est maintenant temps de vous saluer, non pas de vous dire adieu, car vous me retrouverez encore sur Close-Up, mais de signer cet édito, non sans une larmichette, ces mots étant les derniers pour moi dans l’exercice. Bye ! 

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