One Piece Stampede : On passe à la vitesse supérieure

WAN PISU SUTANPIIIIIIIIIIIDOOOOOOOOOO !

Quelle énergie, mais quelle énergie dégage ce 11è film One Piece (14è si l’on compte le court-métrage en image de synthèse ainsi que les 2 épisodes spéciaux). Supervisé par Oda lui-même et réalisé par Takashi Otsuka, ce 11è et peut-être dernier film One Piece marque une certaine rupture dans la continuité du manga. Tout à démarré avec Strong World, et son méchant Shiki le Lion d’or, où les histoires des films prennent depuis une tournure plus crédible et plus proche du scénario du manga. Un chapitre numéroté « 0 » accompagnait même la sortie du film afin d’introduire directement le personnage au sein de l’histoire. Arrive ensuite en 2012 le film Z. Cette fois-ci, bien qu’il ne trouve pas de lien officiel avec l’histoire, le méchant est l’un dont le passé est des plus émouvant. Le background du personnage faisait directement écho aux événements qui se jouaient devant nous dans l’histoire, faisant d’office le lien avec le manga. Vient Gold en 2016, un film beaucoup plus dynamique et coloré mais bien moins passionnant dans ses enjeux intrinsèques. Il suit le schéma initié par Oda depuis Strong World d’insérer des personnages annexes que l’on connaît de l’histoire principale afin de rendre le film plus convaincant. On commençait donc subrepticement à s’éloigner du schéma classique d’affrontement entre les Mugiwaras et l’équipage des méchants, en ajoutant de ci de là l’aide de personnages emblématique de l’univers canon. Mais c’est avec Stampede que l’on atteint l’apogée d’une histoire absolument dantesque !

L’ambiance du Grand Rex y joue certainement pour beaucoup, cependant ce film One Piece n’en est pas moins AHURISSANT. Dans l’introduction nous vous parlions du film Strong World et de son antagoniste Shiki le Lion d’Or. Ce personnage est de nouveau cité dans les récents chapitres sortis au Japon. Nous tairons les raisons, mais sachez que ce film s’inscrit dans la continuité du récit avec une importance capitale. Gold était déjà là pour assouvir un certain fan service mais proposait une forme de facilité pour répondre aux attentes des amateurs de manga en général. Ici, c’est bel et bien le fan de One Piece de la première heure qui sera servi, chouchouté et dorloté. A moins qu’il ne soit clairement secoué et baladé dans tous les sens par cette histoire aussi folle que grandiloquente.

Dans la lignée de Grantesoro, Luffy et son équipage doivent participer au plus grand rassemblement de pirates du monde, le Pirate Fest, organisé par l’énigmatique Buena Festa. Ils sont censés y trouver un trésor d’une valeur inestimable ayant appartenu à Roger lui-même. Le schéma n’est pas sans nous rappeler le tournoi organisé par Doflamingo dans l’histoire, et le trésor, le One Piece aussi attendu que mystérieux. À cette immense fête, tous les pirates finissent par s’y retrouver et croyez bien que Stampede vous réserve un lot de surprise interminable à ce sujet. Mais nos compagnons devront surtout y affronter leur antagoniste principal, Douglas Bullet, un ancien membre de l’équipage de Gol D. Roger. Et c’est là que les liens commencent à avoir leurs importances car ce fameux trésor, mamma mia, si ce n’est pas le One Piece, mais c’est tout comme.

Il s’agit donc là du film One Piece le plus exaltant et exubérant qui existe. A peu près tout le manga est dans ce film. Si bien qu’encore une fois, un peu à l’image de Dragon Ball Super : Broly, nous pouvons parler de fan service. Il y a, le plus communément, deux moyens de répondre à du fan service. Soit en mettant du contenu aguicheur, à l’image de ce qu’à proposé Fairy Tail sur une trop longue période, soit comme dans ce film en y incorporant tout ce qui fait le sel du manga, à savoir des personnages emblématique, des combats passionnants, des événements importants ou encore des relations toujours plus émouvantes entre les personnages faisant écho à leurs liens dans l’histoire initiale. Autant vous dire qu’à chaque apparition de personnage vous serez au septième ciel. Dans le même temps, et là il est assez difficile de véritablement cerner l’intention, le film répond également à un certain contenu aguicheur. L’antagoniste se transforme littéralement en gigantesque Megazord, si bien que son chara-design jure totalement avec l’esthétique de la licence. Il devient si imposant que notre bon vieux Zoro mentionne un personnage « si imposant que ça en devient ridicule ». Une réplique à l’image d’une mode qui se repopularise, les super sentai ou plus largement les films et animés de style Kaiju, très divertissants mais tout de même très accessibles.

Là où le film s’impose dans l’univers de l’oeuvre principale tient dans sa capacité à rester secondaire tout en parvenant à se servir de l’âme de One Piece et d’y insuffler un rythme effréné. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce film et les événements trouvent écho à l’oeuvre principale sans y affecter la moindre conséquence. Ce qui est assez fort quand on voit à quel point le film touche de près le One Piece. De plus, les plus récents chapitres sortis au Japon donnent une toute autre profondeur à ce que Stampede raconte. La réalité c’est que Stampede impose son rythme et sa présence. Le film ne cherche pas seulement à se démarquer des autres films One Piece, mais de l’univers Shonen filmique tout entier en général. L’histoire ou la mise en scène ne sont pas les seuls éléments qui sont mis en avant. L’animation est elle aussi très soignée pour un film One Piece. Un crayonné plus prononcé et plus fin à la fois. Une esthétique nouvelle dans cet univers qui ne trahit pas pour autant le coup de crayon du maître. De quoi se rincer l’œil allègrement. Dans le fond le film est une telle jouissance pour quiconque est à jour dans le manga et apprécie l’univers. Difficile de passer à côté, ce serait passer à côté de votre plus beau moment d’exaltation.

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